Des uniformes «propres» pour les CFF
Photo © Pain pour le prochain
«Nous sommes en contact avec la Fair Wear Foundation, nous devons encore clarifier des éléments en interne, pour savoir si une éventuelle participation à cette fondation est possible», explique la porte-parole des Chemins de fer fédéraux (CFF). «Nous travaillons main dans la main avec les CFF pour que cette adhésion soit possible», ajoute Daniel Tillmanns, le responsable médias de Pain pour le prochain. En juin 2012, La Poste, a été la première grande entreprise suisse, à rejoindre la Fair Wear Foundation (FWF).
Créée en 1999 aux Pays-Bas, la Fair Wear Foundation a pour but d’améliorer les conditions de travail dans l’industrie textile sur toute la chaine de production. Elle regroupe des entreprises, des ONG et des syndicats, dont Pain pour le prochain et Action de Carême, qui sont membres fondateurs. Actuellement, 120 grandes marques de vêtements, présentes dans sept pays européens, y adhèrent.
Cette pétition incitant les CFF à rejoindre la FWF fait partie de la campagne œcuménique annuelle de Pain pour le prochain, Action de Carême et Etre partenaire, qui débute ce 5 mars, mercredi des Cendres, et se termine le dimanche de Pâques, le 20 avril. Sur le thème de la justice intergénérationnelle, elle invite à réfléchir sur les habitudes de consommation et leurs conséquences pour les générations futures.
Un jean effectue 50'000 kilomètresCette année, la fabrication des vêtements est au centre des préoccupations de la campagne oecuménique, avec le jean comme symbole. Ce pantalon porté de générations en générations dépend de toute une chaîne de production, qui traverse les continents. Les jeans qui sont portés en Europe ont effectué environ 50'000 kilomètres. Des plantations de coton en Asie centrale et en Afrique de l’Ouest aux ateliers de tissage en Asie du Sud, le jean voyageur n’est cousu et assemblé qu’au Bangladesh, en Chine ou encore dans d’autres pays asiatiques.
Pour ce pantalon, vendu une centaine de francs en Suisse, seulement un franc sert à rémunérer les ouvriers qui l’ont fabriqué. Le reste couvre les détaillants, la marque, la publicité ou encore le transport. Entre les «sols surexploités et saturés de produits néfastes» et les «conditions déplorables des ouvriers» dans les ateliers, la campagne œcuménique vise à responsabiliser les générations actuelles afin qu’elles achètent des habits équitables, fabriqués dans des bonnes conditions de travail.
La campagne soutient cinq projets dans les pays du Sud qui concernent, entre autres, les usines de vêtements au Bangladesh, la culture du coton au Burkina Faso ou encore le développement de l’agriculture biologique en Colombie. Des activités et des conférences se dérouleront du 5 mars au 20 avril partout en Suisse.
Actions de soutienLa campagne propose plusieurs actions afin de récolter des fonds pour soutenir ses projets:
- Quelque 160'000 roses, du label Max Havelaar, seront vendues au prix de cinq francs, le samedi 29 mars 2014, partout en Suisse. La vente est organisée par les paroisses et les fleurs sont vendues à la sortie des cultes et des messes ou encore devant les Migros.
- «Le thé du partage», cette tisane bio à la monarde rose du Simmental, également au prix de cinq francs, est disponible dans de nombreux point de vente durant toute la campagne.
- Des boulangeries créeront un pain spécial pour la campagne majoré de 50 centimes. L’argent est consacré aux projets dans les pays du Sud.
- Les paroisses organisent aussi des soupes de carême. Un moyen de se retrouver et de partager un repas tout en apportant une contribution aux pays défavorisés.
Voir et agirCet article a été repris dans:
Le quotidien vaudois 24 heures dans son édition du 11 mars 2014.