La lumière de Noël… l’obscurité d’un monde en guerre
«Un enfant nous est né…» chanteront les chrétiens pour célébrer l’espérance de Noël. «Un enfant nous est né…», placer notre espérance dans cette naissance alors que des milliers d’autres bébés meurent au Proche-Orient ou en Ukraine, n’est-ce pas illusoire et dérisoire? Comment les chrétiens peuvent-ils encore avoir la foi alors que le message de cet enfant qui nous est né paraît tellement absent de ce monde? Face à la folie du monde, ne nous reste-t-il que la foi du charbonnier? Non!
Cet enfant qui nous est né n’est pas venu éradiquer la violence ou la folie du monde. La naissance qui fonde notre espérance s’est accompagnée du massacre des enfants jusqu’à 2 ans, ordonné par Hérode dans tout le territoire de Bethléem. Il a fallu que cet enfant qui nous est né subisse jusqu’à la crucifixion pour parfaire l’espérance qu’il lègue au monde.
«Mon Royaume n’est pas de ce monde.» La folie du monde n’est pas la démonstration de l’inexistence de Dieu. Elle est, au contraire, la concrétisation de l’imperfection humaine et renvoie à son opposé: la sagesse de Dieu. Elle révèle douloureusement l’extraordinaire portée du sacrifice du Christ et de la promesse qui l’accompagne: d’un monde ô combien imparfait, par et au-delà de la résurrection, le Règne.
Cet enfant qui nous est né est aussi celui qui a dit: «En ce monde, vous êtes dans la détresse, mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.»