«L’intercession m’a transformée»
«Avec une amie on s’accordait jour après jour pour prier pour tel sujet ou telle personne. Puis je me suis aperçue que cela ne me convenait pas complètement», explique-t-elle. «Petit à petit, j’ai été amenée à prier de façon plus continue. J’essaie d’avoir cette attitude de coeur qui laisse l’Esprit saint prier en nous, qui donne davantage de place à ses élans. Je n’y parviens pas toujours, mais je connais des moments de grâce.» La ministre se ravise: «Peut-être s’agit-il simplement d’en prendre conscience, car je pense en fait que l’Esprit saint parle en chacun et chacune de nous, en chacun de nos soupirs.»
Véronique Monnard essaie de laisser place à la prière dans chacune de ses activités. Quand elle sent qu’elle arrive à saturation, elle prend un moment pour se balader. «J’aime bien bouger et c’est peut-être un peu ce qui manque dans le ministère. Alors la marche me permet une forme de densité de vie intérieure, un moment de solitude, et c’est tout le corps qui est mis à contribution.»
«Prier dans une situation tendue ou difficile contribue à une transformation en moi. Avant, il m’arrivait de prier pour que l’autre soit changé, mais ce que j’ai expérimenté en m’efforçant de laisser place à l’Esprit dans ma prière tout le temps, c’est que cela me transforme et m’aide à accueillir l’altérité. Ce n’est pas pour rien que l’on a un Dieu tout autre. Là où je mets des murs de jugement ou de classification, c’est comme si le Seigneur les lézardait. Ce n’est pas toujours agréable, mais cela m’amène à davantage de disponibilité de coeur.»