Cyril Hanouna est le cas d’école du type obsédé par son égo. 

Qu’il soit l’animateur TV plébiscité par les Français laisse songeur et désespérant. 

Je ne plaide pas pour qu’on fustige ou valorise l'égo. 

L’égo a été le terrain de prédilection des visées psychanalytiques de Freud à Jung et de leurs disciples jusqu’à aujourd’hui. 

Quand on y réfléchit l'égo peut être une bonne chose. 

Il pousse les intrépides à explorer de nouvelles pistes et territoires, ce qui assurera leur place dans l’histoire. Il pousse les sprinteurs à gagner des centièmes de seconde sur les records du monde et il peut aussi prendre possession des pires penchants en nous : 

Qu'est-ce qui pousserait Vladimir Poutine à envahir une nation amie ou Donald Trump affirmer que les processus électoraux qui l'ont fait élire étaient biaisés lorsqu’ils lui sont contraires ?

Qu’elle que soit la discipline que j’observe une intention demeure dans ceux qui veulent marquer leur passage sur terre. « Comment puis-je m'inscrire dans l’histoire ? » semble être le fantasme ultime. 

Je suis tenté dans mes pires moments de me dire que nous humains, avons inventé le paradis parce que nous ne pouvions nous imaginer disparaître irrémédiablement.

 L'idée de rien, de ne plus être, de ne plus compter pour personne nous est intolérable.

Les mystiques de toutes les religions nous disent que nous devons abandonner l'égo afin que Dieu puisse recadrer nos idées. 

Je me demande si c'est possible, mais dans cette reddition de notre toute puissance et obsession d’exister je sens comme le souffle de l’Évangile je me dis que c’est le premier pas décisif. 

Richard Falo

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