Un plat camerounais qui rassemble
Le Cameroun ne compte pas moins de 250 groupes ethniques ayant leurs propres influences culturelles et culinaires. Du Nord au Sud, la cuisine varie et offre une diversité et une richesse rarement égalées. Il est toutefois un plat qui semble séduire sur l’ensemble de ce vaste territoire: «Le poulet DG est une recette qui réunit, car elle n’appartient pas à un groupe ethnique particulier. Elle est parmi les plus populaires et plaît à toutes et tous», précise Maximilie Dubigny. Pour la Camerounaise, ce mets se retrouve presque toujours lors des grandes tablées à côté d’autres spécialités plus locales. «Lorsque nous fêtons Noël ou pour une autre grande occasion, nous avons au minimum huit plats composés de poulet, de porc, de poisson accompagnés de manioc, de patates douces ou de folon (sorte d’épinard). Nous sommes rarement moins d’une vingtaine de personnes et gardons la table ouverte pour les amis et les voisins», se remémore-t-elle de ses jeunes années au pays.
A la base, le poulet DG est un plat noble que l’on cuisinait pour les grandes occasions. «Il s’est démocratisé, mais à l’origine, il était réservé à l’élite», ajoute Maximilie Dubigny. La recette est toutefois assez variable: «Bien que la base soit commune, chaque cuisinière apporte sa petite touche personnelle. Il est important de couper les morceaux assez gros pour pouvoir les manger avec les doigts. C’est d’ailleurs la seule occasion où les directeurs généraux pouvaient utiliser leurs mains», précise-t-elle en souriant. De son côté, elle a quelque peu «helvétisé» la recette en utilisant des produits plus locaux, notamment les herbes aromatiques. «Certains produits sont difficiles à trouver ici. J’essaie aussi d’utiliser au maximum des ingrédients locaux pour favoriser les circuits courts», ajoute-t-elle. En Suisse depuis de nombreuses années, elle rencontre toujours un grand succès avec ce plat lorsqu’elle le cuisine, preuve de l’universalité du mets qui dépasse aisément les frontières. Parmi ses plus grands fans, ses enfants de 7 et 9 ans. Elle met d’ailleurs un point d’honneur à leur transmettre le goût de la cuisine camerounaise pour cultiver leurs racines.
Comptez un peu plus d’une heure pour l’élaboration. Bien que la cuisson soit rapide, la marinade de la viande, la préparation des ingrédients et les différentes fritures nécessitent un certain temps. La recette proposée peut être adaptée en fonction des envies et du panier de course.
Poulet DG (directeur général)
Pour une vingtaine de convives
2 poulets
10 plantains mûrs
4 carottes
3 poivrons
2 courgettes
1 poireau
3 gombos
1 bonne portion de haricots verts
8 tomates
3 oignons rouges et 6 gousses d’ail
2 càs de moutarde au vin blanc
Gingembre, thym, aneth, persil plat, romarin, coriandre
Sel, poivre noir, huile de colza
Préparation
Ecraser l’ail, les oignons et les herbes, jusqu’à obtenir une purée. Enlever la peau des plantains, couper en rondelles de 2 cm et faire frire, réserver. Découper les poulets en morceaux, laisser mariner avec la moutarde, du sel et une partie de la purée d’oignon, réserver. Couper différents légumes en rondelles ou en morceaux de 2 cm. Faire frire le poulet, puis le mettre dans une casserole avec 2 verres d’eau. Ajouter les carottes et plantains, laisser cuire 5 minutes. Ajouter les autres légumes, laissez cuire 5 minutes. Ajouter les tomates et le reste de purée. Laisser cuire à feu moyen pendant 3 minutes. Ajouter le poivre et servez avec de la coriandre et du piment.
A vous de jouer !
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