Avec les chrétiens persécutés

Pasteur Marcus
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Pasteur Marcus

Avec les chrétiens persécutés

Par Gérard Pella
6 novembre 2020

Marcus Abana est pasteur dans le nord du Nigéria, dans l’Etat d’Adamawa. En 2014, la milice islamiste Boko Haram a mené plusieurs raids autour de la ville de Mubi. Les combattants ont incendié des églises, pillé des villages et assassiné des hommes et des femmes. Les survivants se sont enfuis.

Après quelques mois, les combattants de Boko Haram ont quitté la région. Peu à peu, les gens sont retournés dans leurs villages mais plus rien n’était comme avant. Tout le monde avait peur. Ils étaient tous traumatisés. En voyant les taches de sang sur les murs des églises, les croyants n’osaient plus y venir. Ils craignaient d’être attaqués s’ils prenaient part au culte.

Après ce qui s’était passé, la foi des chrétiens était vacillante. Pourquoi Dieu avait-il permis de telles atrocités envers ses enfants ? Marcus a beau être pasteur, il avoue franchement : « Quand vous vivez avec le Seigneur et que de telles choses vous arrivent, vous ressentez une profonde déception, vous avez peur, vous n’avez plus aucune confiance, aucun espoir. Ma foi aussi a été ébranlée à cette époque. J’avais tellement peur. Mais la Parole de Dieu m’a rappelé encore et encore que quiconque met sa confiance en Dieu ne sera pas abandonné. »

Il cherche donc à rassembler les fidèles de sa communauté. Il va les rencontrer chez eux mais seuls quatre d’entre eux ont accepté de venir à l’église. Ils ont donc repris les cultes tous les cinq - jusqu’à ce que finalement les croyants reviennent en plus grand nombre.

Ce que je retiens par-dessus tout du témoignage de Marcus, c’est la prière de ces frères et soeurs malmenés. Marcus écrit :  « La persécution continuera à se produire… Nous ne prions pas pour que Dieu ôte le malheur, mais pour qu’il nous donne la grâce de tenir bon ! »

Une telle foi est communicative : avant les attaques de Boko Haram, la communauté de Marcus comptait 200 croyants. Elle a grandi ensuite pour atteindre plus de 300 personnes.

Le dimanche de l’Eglise persécutée est célébré le 8 ou le 15 novembre. Prions avec nos frères et soeurs persécutés et soutenons-les de tout coeur.

 

Source : Portes Ouvertes Magazine, 11/2020, pp. 10-11.