La déportation à Babylone: avancer en espérance

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UNI-FRIBOURG

La déportation à Babylone: avancer en espérance

Par Michel Kocher
24 juin 2020
Série Bible en temps de crise (8)
Au 7e s. av. J.-C Jérusalem est détruite par les Babyloniens du roi Nabuchodonosor, une partie de la population de Juda est déportée. Ce fut une catastrophe majeure pour Israël, qui peut aider à penser la crise du Covid-19. Commentaire des textes par Innocent Himbaza de l’Université de Fribourg.

Jérusalem tombe, déportation de milliers de personnes à Babylone  (2 Rois 25 // 2 Chroniques 36)

La déportation de Juda arrive sous le règne de Sédecias. C’est le nom donné à Mattanya, l’un des fils de Josias, par Nabuchodonosor, le roi babylonien, qui l’installe au trône de Juda après une première déportation de son neveu Yoyakin, exilé en compagnie de sept mille personnes. Le livre des Rois (2 R 24,19-20) donne deux raisons pour expliquer le sac de Jérusalem. D’une part, c’est parce que Sédecias et ses prédécesseurs ont fait le mal aux yeux de YHWH. D’autre part, c’est parce que ce roi s’est révolté contre le roi de Babylone. Un élément historique est interprété théologiquement.

Dans un nouveau parcours BiblusGPS  Innocent Himbaza évoque toute la réflexion théologique autour de cet événement central et incontournable du destin d'Israël.

8e BiblusGPS, à découvrir ici

 

Série la Bible en temps de crise :  

"Un temps de crise n’est pas la fin du monde. Notre crise n’est pas la fin du monde. Bien que le réflexe de certains de nos contemporains soit d’aller chercher dans la Bible des signes de la fin pour commencer à calculer le temps ou les étapes qui restent, là n’est pas le but de la Bible. Son but est soit d’éviter la crise ou si celle-ci est déjà là, de proposer une porte de sortie. La Bible refuse que la crise soit la fin de l’histoire, puisque le maître de l’histoire est au-delà de la crise. En revanche, la crise peut être la fin d’un monde, dans ce sens que ce qui était, ce qui se vivait se trouve transformé, voire abandonné, et que de nouvelles manières d’agir et de penser émergent. La crise est toujours une occasion pour grandir, apprendre l’essentiel, découvrir ce qui compte vraiment. Sur ce point, la Bible est une source intarissable". I. Himbaza, Université de Fribourg