Les plaies d'Egypte: pas une crise sanitaire

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[pas de légende]
UNI-FRIBOURG

Les plaies d'Egypte: pas une crise sanitaire

Par Michel Kocher
25 mai 2020
Série Bible en temps de crise (3)
Peut-on mettre en parallèle la crise du Covid-19 avec les fameuses plaies d’Égypte ? Comme si cette pandémie, était aussi une forme de processus qui va graduellement à une apothéose, un salut final. En analysant le texte du livre biblique de l’Exode, le professeur Innocent Himbaza, de l’UNIFR estime qu’il n’est pas possible de mettre ces deux épisodes en miroir. Certes, c’est assez fascinant, mais au fond c’est stérile et surtout ça n’est pas fidèle au texte biblique. Parcours de quelques minutes pour le comprendre.

Il est étonnant de voir à quel point nos contemporains s’intéressent aux plaies d’Égypte en ces jours. C’est parce que dans la Bible, le modèle des plaies, qui s’aggravent progressivement jusqu’à la catastrophe finale ou au salut final, est devenu l’illustration de la fin du monde. Le livre de l’Apocalypse suit ce modèle en évoquant les sept sceaux, les sept trompettes (ch. 6-11) ou encore les sept coupes (ch 16) ainsi que les prodiges et catastrophes qui les accompagnent. La fascination est donc due à la volonté d’identifier à quel stade se trouve le processus qui mène à la fin. Pourquoi ne devrait-on pas prendre le Covid-19 comme une plaie d’Égypte ? Un nouveau BiblusGPS vous le fait comprendre.

3e BiblusGPS, à découvrir ici.

 

Série la Bible en temps de crise :  

"Un temps de crise n’est pas la fin du monde. Notre crise n’est pas la fin du monde. Bien que le réflexe de certains de nos contemporains soit d’aller chercher dans la Bible des signes de la fin pour commencer à calculer le temps ou les étapes qui restent, là n’est pas le but de la Bible. Son but est soit d’éviter la crise ou si celle-ci est déjà là, de proposer une porte de sortie. La Bible refuse que la crise soit la fin de l’histoire, puisque le maître de l’histoire est au-delà de la crise. En revanche, la crise peut être la fin d’un monde, dans ce sens que ce qui était, ce qui se vivait se trouve transformé, voire abandonné, et que de nouvelles manières d’agir et de penser émergent. La crise est toujours une occasion pour grandir, apprendre l’essentiel, découvrir ce qui compte vraiment. Sur ce point, la Bible est une source intarissable". I. Himbaza, Université de Fribourg