, Leipzig

«Au cours de l’histoire, l’église Saint-Nicolas a été le témoin d’événements très importants. En tant qu’Allemands, nous gardons tous à l’esprit ce qui s’y est déroulé en 1989 (NDLR D’importantes manifestations ont eu lieu dans cet édifice aboutissant à la chute du Mur). La Révolution pacifique aurait pris un tour différent sans les prières pour la paix qui ont eu lieu dans cette église et ce qu’elles ont inspiré dans les rues de Leipzig», a rappelé le président de l’Allemagne Frank-Walter Steinmeier, lors du culte d’ouverture de l’Assemblée générale de la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER), vendredi 30 juin.

Pendant près de deux heures et dans une église bondée, les participants ont assisté à un office en plusieurs langues. «Votre assemblée va aborder des questions politiques et sociales ainsi que prendre d’importantes décisions sur la politique de l’Eglise. Cependant, une tâche me paraît claire, en particulier à une période où la religion est détournée comme moyen d’isolement et de distance, tel un prétexte pour des actes de violence extrêmement brutaux. Les Eglises réformées doivent favoriser le dialogue pacifique et souligner très consciencieusement le pouvoir de la religion dans la promotion de la paix et de la réconciliation», a ajouté Frank-Walter Steinmeier, lui-même membre d’une Eglise réformée.

«La communion est plus nécessaire que jamais. La CMER et le Conseil œcuménique des Eglises (COE) travaillent main dans la main», a relevé Olav Fykse Tveit, le secrétaire général de ce dernier. «L’unité entre les Eglises va être renforcée par la signature de la Déclaration sur la doctrine de la justification, mercredi 5 juillet à Wittenberg», a ajouté Gottfried Locher, le président de la Communion d’Eglises protestantes en Europe et président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS). Ce traité, établi en 1999 entre l’Eglise catholique romaine et la Fédération luthérienne mondiale, affirme que les Eglises partagent «une même compréhension de la justification par la grâce de Dieu à travers la foi en Christ».

Durant ce culte, l’ensemble de cuivres de l’Eglise réformée d’Allemagne accompagné d’un ensemble baroque et de chanteurs du chœur de l’Université de Leipzig a interprété, entre autres, la cantate «Lobe den Herren, meine Seele» (Béni le Seigneur, ô mon âme) de Jean-Sébastien Bach.