Le dilemme d’un vaccin dérivant d'un fœtus avorté
Les chercheurs d’Oxford espèrent que le vaccin qu’ils mettent au point sera fonctionnel dès le mois de septembre 2020, rapporte le Catholic News Service (CNS), le 29 avril. Mais les catholiques et les autres membres de la société traditionnellement opposés à l’avortement accepteront-ils de se faire vacciner avec cette substance? Les scientifiques de l’Université britannique ont en effet utilisé pour son développement des cellules d’un fœtus avorté en 1972.
Selon la conscience de chacun
Helen Watt, chercheuse au Centre de bioéthique Anscombe – lié à l’Église catholique au Royaume-Uni et en Irlande – assure dans un article d’information qu’il est certainement «moralement inadéquat de procéder à des expériences sur du tissu fœtal obtenu d’une clinique pratiquant des avortements». Cependant, selon l’éthicienne, «l’on ne peut pas dire qu’il soit toujours inapproprié d’utiliser des vaccins provenant de telles recherches».
La décision de boycotter un tel vaccin contre le Covid-19, en l’absence d’alternative, serait «un acte grave, qui devrait être considéré avec attention, au vu des risques que cela ferait courir non seulement à la personne elle-même, mais également aux autres», estime Helen Watt sur le site du centre de bioéthique. Pour la chercheuse, l’utilisation d’un tel vaccin est pour tout catholique, «du ressort de sa propre conscience.». Même si, conclut-elle, les chrétiens dans le monde doivent à son avis faire leur maximum pour que soit mis au point un vaccin qui ne dériverait pas de cellules fœtales.