L’autorité pour travailler autrement, Jésus vous l’a donnée

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L’autorité pour travailler autrement
L’autorité pour travailler autrement

L’autorité pour travailler autrement, Jésus vous l’a donnée

Par Jean-Pierre Thévenaz
30 octobre 2019

Lorsque le travail est malade, il faut le guérir, et notre thérapeute Jésus n'a pas limité à lui seul l’autorité de guérison. Il appelle ses envoyés à guérir comme lui, à intervenir pour soigner, et il leur en donne l’autorité. Car le travail est un mécanisme de la vie au service de la vie, et il s’agit de freiner les forces hostiles qui le détournent de ce service. Des moyens nous sont donnés de faire fonctionner autrement nos activités, tant productrices que gestionnaires, domestiques ou relationnelles.

Le monde économique n’est pas irrémédiablement soumis aux propriétaires qui en décideraient seuls. Car le travail relève d’abord de la vie de tous, et si on le soigne et l’oriente effectivement, il va alors pouvoir servir cette vie.

Nous avons tous des capacités et des responsabilités pour repérer et déployer ce qui va favoriser un tel service : des pratiques rénovées, des propositions à négocier, des initiatives à lancer. Il s’agit de corriger les emballements et les exploitations abusives de propriétaires usant de pratiques d’embauche purement commerciales, sans racines ni perspectives sociales. Et ce n’est pas simplement l’affaire des législations et des pouvoirs publics.

Un pouvoir, une autorité face aux «forces impures», va de pair avec la foi que Jésus insuffle : «Il leur donna autorité sur les esprits impurs pour qu’ils les écartent et guérissent toute maladie et infirmité… avec cette mission : Avancez en proclamant que l’efficacité divine s’est rapprochée.» (Matth. 10,1 et 7)

Ce n’est pas seulement à ses 12 premiers envoyés que Jésus a donné cette autorité de guérison, puisque l’Evangile de Luc (chap.10) répète ce même don à des amis en aussi grand nombre qu’il y a de peuples, 70 ou 72 selon les traditions. Et si nos propres peuples ont plutôt aujourd’hui à souffrir de maladies sociales et économiques que de fragilités physiques, c’est qu’un effort accru reste à déployer pour guérir les premières aussi bien que les secondes.

Commençons par rendre visibles les guérisons et les apaisements possibles et expérimentés, les formules novatrices qui font moins souffrir, les productions porteuses de liens sociaux, les services fortifiant la vie des gens et du monde, toutes ces alternatives au commerce de masse qui impose trop souvent ses principes. Faisons sentir par ces signes perceptibles et concrets que l’efficacité divine s’est rapprochée, qu’elle est devenue croyable par ses effets thérapeutiques sur nos formes d’activités ou de services.


(Projets d’automne n° 5 = page 22 du blog «Laisser travailler la vie»)