Aider les migrants à demander l’aide internationale
Photo: CC (by-nc-nd) Meriama Moutik
Rome (NEV/Protestinter) «La connaissance est le pouvoir», dit le dicton. Une maxime qui est peut-être encore plus pertinente pour ceux qui ont besoin d'une protection internationale. Comment les gens peuvent-ils y avoir accès? Quels sont les critères? Comment ces critères peuvent-ils être correctement remplis? À moins que ceux qui ont besoin d'une protection internationale comprennent comment la demander, leur long et dangereux voyage vers un port plus sûr, sera tout à fait vain.
Ce sujet a fait l'objet d'une récente réunion européenne à La Valette (Malte), organisée par le Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO). Une trentaine d'organisations y ont participé, partageant outils, réussites et défis. Fiona Kendall était présente au nom du Programme Méditerranée espoirs réfugiés et migrants de la Fédération des églises protestantes d'Italie (FCEI) pour partager des exemples de bonnes pratiques qui ont lieu dans toute l'Europe.
Peu d’informations«La réalité est que de nombreux migrants ne sont pas au courant de la protection à laquelle ils peuvent prétendre, ni même de ses limites. Étant donné que, dans la plupart des cas, ils doivent partir directement après leur arrivée en Europe, un tel manque de connaissances peut s'avérer fatal», explique Fiona Kendall. Malgré l'existence de lignes directrices supranationales, les informations fournies par les fonctionnaires sont rarement cohérentes. La société civile joue un rôle important en fournissant à ceux qui arrivent l'information dont ils ont besoin pour faire une demande d'asile et commencer une nouvelle vie en Europe.
«D'excellents outils, tels que des applications pour smartphones, des vidéos YouTube et des supports adaptés aux enfants, ont été développés par différentes organisations, mais jusqu'à présent, ces initiatives étaient fragmentaires», ajoute Fiona Kendall, qui a présenté le projet de corridors humanitaires à Malte. «L'expérience de voies sûres et légales depuis le Liban, en place depuis plus de deux ans maintenant, représente une opportunité unique de fournir des informations aux participants au programme, avant qu'ils entreprennent un voyage. L'équipe œcuménique opérant à Beyrouth a développé des sessions d'informations sur les questions juridiques et pratiques pour s'assurer que chaque participant au programme a une compréhension complète de ce qu'il affrontera avant de partir ainsi que de ce qui va se passer à l'arrivée. La réunion de l'EASO a reconnu que c'était un exemple rare de bonnes pratiques rendues possibles par la structure du programme des corridors humanitaires».