La quantité de fruits commandée auprès de la Fondation TerreEspoir Suisse est passée de 172 tonnes en 2021 à moins de 114 tonnes en 2022, mettant en péril sa pérennité. Deux raisons majeures expliquent la baisse des revenus de la vente des produits Terre Espoir. L’une d’entre elle est la période du covid, les avions ayant été maintenus au sol, les commandes n’ont pu être livrées. La seconde concerne les nouvelles habitudes des consommateurs soucieux de favoriser les produits locaux et éviter leur transport en avion. Pourtant, comme l’explique Emilia Catalfamo, responsable des commandes pour les paroisses de Bienne et région : « La fondation a à cœur de réduire au maximum l’impact énergétique. Elle profite de remplir les combles qui sont vides dans les avions qui vont en direction de l’Europe ». 

La Fondation TerrEspoir a été créée en 1992 dans un contexte assez novateur à l’époque : favoriser le commerce équitable entre la Suisse et le Cameroun en soutenant des petites familles de cultivateurs à travers la commercialisation de leurs produits. Ces produits sont issus du commerce équitable. Ananas, mangues, bananes, patates douces et des fruits secs en sachet constituent le gros des commandes.

Depuis ses débuts, la Fondation TerreEspoir travaille avec des bénévoles dans des paroisses qui se chargent de gérer les achats. Dans la région Bienne et région, c’est Emilia Catalfamo qui est en charge des commandes. Elle s’occupe également de distribuer ces produits à la Maison St-Paul de Bienne : « Les personnes qui commandent paient les fruits. Une marge des gains part pour la cible TerreNouvelle. », précise cette dernière. « Les fruits ne ressemblent pas aux variétés que nous trouvons dans les commerces en Suisse. Ils n’ont ni la même apparence, ni le même goût », ajoute Emilia Catalfamo.