Il n'y a pas une seule manière de respecter les animaux
Le 20 mars, c’est le «Meat out day», jour sans viande instauré par les véganes américains depuis 1985. Le véganisme est partout: la chanteuse Beyoncé incite ses fans à suivre ce régime, les classements des villes «véganes-friendly» se multiplient, les produits véganes ont envahi nos rayons.
Mais derrière ce juteux argument de marketing, il y a un concept philosophique et des idées, sur lesquelles nous revenons dans ce numéro. Car oui, nos assiettes donnent à penser! Pour certains, c’est même devenu un casse-tête. Entre sa santé, l’environnement, le soutien à l’économie locale, ses goûts, ses envies, ses convictions, son mode de vie… faire un choix devient difficile. Et, in fine, ce sont souvent les finances qui décident.
Alors n’y aurait-il rien à faire, faudrait-il continuer comme avant, estimer que tous ces mouvements qui nous questionnent ne sont que des phénomènes de mode?
Il y a une troisième voie. On peut sortir du camp retranché où le débat actuel nous pousse. Discuter et comprendre d’autres points de vue. Sortir des caricatures, des exclusions. Parler avec ceux qui travaillent aux côtés des bêtes toute leur vie, et en tirent une expertise précieuse. Parler avec ceux qui s’alarment des conséquences de nos modes de production actuels.
La dignité animale, l’empreinte écologique de l’élevage sont entrées dans la sphère publique. Ces questions vont y rester et ne se résoudront ni avec une mesure, ni avec une loi. Dans les deux cas, c’est d’une vaste panoplie de méthodes dont nous aurons besoin. En éthique, comme en politique, parfois le but n’est pas de trouver la solution idéale. Mais la moins mauvaise possible.