EERV: une élection surprise et deux PLR au Conseil synodal

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EERV: une élection surprise et deux PLR au Conseil synodal

1 juillet 2024
Dans la salle du Grand Conseil vaudois à Lausanne, l’Eglise réformée vaudoise a élu les nouveaux représentants de son exécutif pour les cinq ans de la législature à venir.

Au synode de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), c’était jour de match, ce samedi. L’enjeu principal était l’élection des membres du Conseil synodal (Exécutif) en vue de la législature 2024-2029, pour laquelle l’EERV vient de signer une convention de subventionnement de 33 millions de francs.

Ces cinq années à venir seront marquées par la nouvelle réforme de l’EERV, votée en avril dernier, et consisteront en la mise en œuvre d’une nouvelle répartition territoriale ou encore une réduction de la voilure pastorale. Neuf candidats se sont donc présentés pour sept postes à disposition (quatre laïcs et trois ministres).

«Cette législature s’est terminée en lune de miel, mais j’ai conscience des mouvements de balancier qui peuvent se reproduire», a exprimé Sylvie Arnaud, présidente sortante du Synode. Elle a défendu la candidature «en bloc» de cinq conseillers synodaux qui se représentaient et ont tous été largement réélus au premier tour: l’avocate Anne Abruzzi (52 voix sur 66), l’ancien conseiller d’Etat Philippe Leuba (58 voix), le pilote de ligne retraité Michel Blanc (51 voix) et les pasteurs Laurence Bohnenblust-Pidoux (63 voix) et Vincent Guyaz (55 voix). Ce dernier sera le président du Conseil synodal pour une année, selon la nouvelle formule voulue par la réforme de l’EERV.

Courriel cinglant

L’élection du dernier poste de ministre à repourvoir à quant à elle suscité quelques remous. La candidature posée in extremis de Jean-François Ramelet contre la diacre Liliane Rudaz a été vivement critiquée dans courriel envoyé ce vendredi, signé du pasteur Laurent Zumstein, conseiller synodal sortant qui ne s’est pas représenté. Cet envoi sans équivoque, transmis à 26 membres du Législatif, fait mention de «conflits d’intérêts» dans lesquels serait placé Jean-François Ramelet une fois élu, dont la gestion de sa paroisse «Esprit Sainf», «lieu-phare» de l’EERV, qui dépend justement du Conseil synodal.

Cette manœuvre, jugée «maladroite, voire déplacée» par Emmanuelle Jacquat, nouvelle présidente du Synode élue samedi, n’a pas empêché le pasteur de s’imposer face à la diacre Liliane Rudaz (45 voix contre 23). Quant au soupçon de collusion entre ses deux fonctions? «Un pasteur élu au Conseil synodal a toujours des conflits d’intérêt!», balaie l’intéressé. «Il est évident que je me retirerai lorsqu’il sera question de ma paroisse lors des séances du Conseil synodal.»

Deux PLR

Enfin, la présidente du TCS-Vaud Laurence Cretegny a également fait son entrée au Conseil synodal. Egalement députée au Grand Conseil, elle sera ainsi avec Philippe Leuba la deuxième conseillère synodale encartée au PLR à siéger à l’exécutif de l’EERV. «Cela n’aura pas d’incidence ni d’influence particulière», assure-t-elle. Au contraire, sa mission est «de toujours mieux faire connaître l’Eglise au monde politique».

Le nouveau Conseil synodal entrera en fonction le 1er septembre et sera installé à la Cathédrale de Lausanne le 7 septembre.