BREF, un festival par les jeunes pour les jeunes
Associé dès le début à cette aventure qui consiste à créer un festival en partant d’une feuille blanche, j’ai un regard privilégié sur le fonctionnement de ces jeunes qui se sont lancés dans l’organisation de cet événement qui aura lieu début novembre à Neuchâtel. Je suis impressionné par leurs compétences. Ils ne s’engagent ni par devoir ni à la suite d’une réflexion argumentée, mais plutôt à partir d’un coup de coeur. Leur implication est instantanée et donc volatile: ils s’engagent… et repartent si vite. Ils ont une vision organique de la collaboration: à chacun de trouver et prendre sa place en fonction de ses envies et intérêts.
Par contre, la hiérarchie et les aspects institutionnels sont vus avec suspicion. Ils sont pragmatiques: ils n’agissent pas à partir de grands principes ou de choix patiemment construits. Leurs décisions se prennent rapidement à partir de quelques valeurs et des possibilités du moment. Ils contribuent – et en sont parfois les victimes – à une manière de vivre liquide: comme tout est instable, il leur est souvent difficile de se donner des points de repère, mais ils avancent quand même en estimant que les incertitudes font partie de la vie.
Préparer ce festival avec eux est une belle expérience pour moi aussi. Dure aussi, parfois, car cela me décentre de fonctionnements qui me sont plus naturels. C’est toute la richesse d’une Eglise multigénérationnelle. Laissons-leur de la place et soutenons-les dans leurs projets comme celui du BREF. Avec un rêve… profiter de nos différences pour les faire fructifier!