Les réformés fribourgeois confirment leur adhésion à l’Église nationale
Après Genève, Vaud et les Églises de Berne-Jura-Soleure entre autres, c’est au tour de l’Église évangélique réformée fribourgeoise (EERF) de valider la nouvelle Constitution de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS). Fin 2018, après des années de discussions, la faîtière avait ratifié le nouveau texte qui définit les bases de son fonctionnement. Les 24 Églises cantonales, membres de cette fédération, ont jusqu’à la fin de l’année pour se prononcer sur cette Constitution qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2020.
Réunis lundi 14 octobre, les délégués fribourgeois ont validé à l’unanimité, moins une voix, ce document. La nouvelle mouture comprend deux principaux changements: la faîtière deviendra une Église nationale – l’Église évangélique réformée de Suisse (EERS). De plus, des changements dans la direction confient au président la représentation de l’Église nationale dans la vie publique et médiatique.
Dans l’Assemblée, seul Fritz Herren de la paroisse de Guin a pris la parole. «C’est une très bonne chose que l’Église réformée cherche à défendre une image plus marquée face à l’extérieur. Mais est-ce que les cantons vont garder leur autonomie?» Et Pierre-Philippe Blaser, le président de l’exécutif de le rassurer. «L’EERS et les Églises membres continuent de respecter le principe de subsidiarité. C’est-à-dire que c’est l’instance la plus compétente qui agit à son niveau. Au niveau cantonal, ce sont donc les Églises cantonales.» Alors que pour les questions de politique fédérale, c’est du ressort de l’EERS.
Fribourg rejoint la nuit des Églises
Lors de cette rencontre, les délégués ont aussi pris connaissance de la participation des Églises réformée et catholique fribourgeoises à la «longue nuit des Églises» 2020. Ce projet encourage les paroisses à ouvrir leurs lieux de cultes à un large public entre 18h et 24h, vendredi 5 juin 2020. Plusieurs cantons de Suisse organisent déjà ce genre de manifestation, notamment Argovie, Neuchâtel et la ville de Lausanne. Au-delà des frontières nationales, l’Autriche, la République tchèque ou encore la Hongrie proposent également ce genre d’événements. «L’objectif est de permettre à des gens qui ne mettent jamais les pieds dans nos édifices d’y entrer. C’est une publicité importante», relève Pierre-Philippe Blaser.
Les paroisses qui souhaitent participer peuvent organiser des échanges thématiques, des temps de prière ou autres activités durant la soirée. «Nous avons le défi de faire percevoir notre apport dans une société qui ne le connaît plus. C’est le dessein de la nuit des Églises», affirme Charles Morerod, évêque du Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, invité exceptionnel au synode ainsi que Jean-Pierre Siggen, président du Conseil d’État fribourgeois et Walter Buchs, président de l’Assemblée de la Corporation ecclésiastique catholique fribourgeoise.