Rencontre romande du réseau EcoEglise

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Rencontre romande du réseau EcoEglise

Les représentant-es de plus de 40 paroisses, communautés et organismes d’Églises du réseau EcoEglise se sont retrouvé-es pour une journée de partage, d’échanges et d’ateliers. Le rapport parfois conflictuel entre écologie et agriculture était au centre d’une table ronde.

Près d’une centaine de participantes et de participants issues de toute la Suisse romande se sont réunis sur les terres de la paroisse vaudoise de Vufflens/St-Prex/Lussy samedi 24 août dernier. Une mise en réseau bénéfique qui permet créer des liens, de partager ses expériences en matière d’écologie et d’acquérir de nouvelles idées.

Le point fort de cette rencontre a été une conférence intitulée « Agriculture et écologie : amies ou ennemies ? », modérée par Jacques Mirenowicz, rédacteur en chef de La Revue durable. Trois intervenants au profil divers ont amené leur éclairage sur la question : Dylan Oliveira, gestionnaire d’une petite ferme communautaire et sociale bio dans les Franches-Montagnes ; Patricia Bidaux, députée au Grand Conseil de Genève et présidente de la Chambre d’Agriculture de Genève et Daniel Chambaz, ancien directeur de l’Office cantonal de l’environnement à l’État de Genève.

Cette question du rapport entre écologie et agriculture est régulièrement posée dans les paroisses qui se tournent vers l’écologie. «  Nous avons une grande diversité de personnes dans nos Églises. Tous les partis politiques et tous les corps de métier sont représentés. Il est donc normal que de nombreux sujets créer des tensions ou suscitent le débat », souligne Lara-Florine Schmid, coordinatrice romande de EcoEglise.

Lors de la discussion, il est apparu que l’écologie et l’agriculture ont des intérêts communs, mais se regardent souvent en chien de faïence. Dans ce domaine, il est important de ne pas cultiver les oppositions de favoriser le dialogue, notamment en lien avec de récentes initiatives écologiques qui ont été très mal reçues par le milieu agricole. La prise en compte des intérêts sociaux et économiques est primordiale afin de trouver les meilleures solutions pour atteindre la neutralité carbone préconisée par le GIEC en 2050.

Plusieurs ateliers étaient proposés durant l’après-midi. Des enjeux et défis d’une agriculture respectueuse de l’environnement dans les pays du Sud à la façon de communiquer sur les questions climatiques en passant par la meilleure façon d’organiser des apéritifs communautaires simples, écologiques et attrayants.

Pour rappel, EcoEglise est un réseau œcuménique suisse romand pour les communautés chrétiennes, paroisses et lieux d’Églises qui souhaitent s’engager ensemble pour prendre soin de la création. Il propose de nombreuses idées pour mieux respecter l’environnement et offre la possibilité d’effectuer un éco-diagnostic en ligne avec une grande variété de mesures à mettre en place. Les actions entreprises permettent de progresser, selon ses choix et ses possibilités. Une bonne entrée en matière en vue d’une certification écologique plus poussée telle que le coq vert. Dans l’arrondissement jurassien, une dizaine de paroisses en font partie.

Plus d’infos : ecoeglise.ch.

Plus d’infos sur Église et environnement : oeku.ch.