De quel monde voulons-nous être responsables?
L’agriculture industrielle, née dans le contexte de l’aprèsguerre, avait pour but d’assurer la sécurité alimentaire en augmentant la productivité et de réduire la pénibilité du travail. Ce système de production intensive à moindre coût a des conséquences au niveau environnemental, humain et économique. Il coûte cher, n’est pas viable à long terme et dessert les paysans au Nord comme au Sud. La dépendance aux pesticides, aux engrais chimiques, aux énergies fossiles, aux subventions, enferme dans une force d’inertie, paralysant la créativité et la motivation à faire bouger les choses.
L’agroécologie se présente comme une remise en question des logiques agricoles industrielles, pour une agriculture plus juste et durable. Elle apporte des réponses adaptées aux enjeux et défis climatiques, basées sur une approche systémique sur le plan écologique, social, économique et politique. Elle démontre qu’il est possible de faire autrement. De quel monde voulons-nous être responsables? La thématique de la campagne de carême nous invite à interroger notre rôle et notre responsabilité dans le système. Voulons-nous être responsables d’un monde de pesticides qui accentuent la crise climatique selon la loi du profit ou d’un monde respectueux du vivant, durable et équitable?
Un autre monde est à inventer ensemble, où chacun a son rôle à jouer, selon ses compétences. Prendre sa responsabilité, c’est s’informer sur ce que l’on met dans notre assiette, c’est assumer notre pouvoir et voter rien qu’avec nos paniers de commissions, c’est nous faire suffisamment confiance pour oser faire un pas de côté et oser sortir de nos bulles de confort pour aller à la découverte des réalités des personnes qui exercent le plus beau métier du monde.
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