A Prilly, Saint-Etienne a 60 ans. L’église et le centre paroissial en proftent pour une belle rénovation avec l'appui de la commune propriétaire. Cette dernière a fnancé d’importants coûts de peinture et un nouvel éclairage led.

Grâce également à l’imagination des étudiants de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) située à quelques kilomètres du côté de Renens. «Trop sombre, mettant peu en valeur la croix, la paroi du temple devait de l’avis général faire peau neuve, explique Maurice Genier, président de l’Assemblée paroissiale. En utilisant une partie d’un legs que nous venions de recevoir, nous avons eu l’idée d’organiser un concours avec les étudiants.» Plusieurs beaux projets, parfois très imaginatifs mais peu adaptés aux contraintes du lieu, ont été déposés. Parmi les cinq œuvres retenues, le conseil de paroisse a choisi celle qui lui paraissait marier au mieux ces différents aspects. «En l’occurrence, 300 plaques avec des couleurs en métal collées sur les cylindres noirs. Elles seront mises en place au milieu du mois de mai et son inauguration officielle se fera lors du culte dédicace le dimanche 26 mai prochain.» De plus, une régie multimédia, permettant de filmer des célébrations et de les accompagner techniquement, sera installée.

Voilà pour la partie patrimoniale. Sur le plan cultuel, la pasteure Isabelle Graesslé n’a pas voulu partir en retraite sans une nouvelle proposition, celle de nouvelles formes de spiritualité: le Labyrinthe de lumière durant la Semaine sainte bien sûr, mais aussi des week-ends d’initiation à la spiritualité, des moments de méditation. Complétant le temple de Broye et ses magnifques fresques du peintre Louis Rivier devenu trop petit, l’église Saint-Etienne (le nom du premier martyr chrétien a sans doute été proposé par le pasteur Savary à l’époque) et le centre paroissial qui la jouxte sont situés en plein centre de Prilly, et pas seulement géographiquement, le centre accueillant notamment depuis longtemps les écoliers venant y passer leur pause de midi. «Nous voulions donc mettre sur pied un événement ouvert sur la cité.»

De là est né le festival Vizavis qui offrira, du 24 mai au 1er juin, cinq journées «double face» comme l’explique Zoéline Simone. Chanteuse elle-même au sein de plusieurs projets dont l’ensemble Diaphane (chants sacrés du christianisme, programmés le 26 mai, à 10h), la jeune femme s’est chargée d’élaborer le projet et de trouver les artistes. «Prilly est l’exemple même d’une commune multiculturelle, abritant des lieux de nombreuses confessions et près de 120 nationalités. L’idée est de mettre en écho la musique sacrée et la musique festive de cinq traditions différentes en célébrant la diversité locale.» Autant de soirées qui seront l’occasion de rencontres et d’échanges, de découvertes y compris culinaires grâce aux propositions de deux foodtrucks (sauf le dimanche 26), ou du repas indien servi le samedi 25 entre les concerts grâce à une collaboration avec le festival prilléran «Menus métissés». Vivement le 24 mai, non?