Concerts, pièce de théâtre, exposition de peintures, visites du temple et du site archéologique, conférences et culte musical: le programme proposé du 5 au 17 mars est à la fois alléchant et ambitieux. «Nous souhaitons faire dialoguer les arts autour des questions du sacré et de sa résonance aujourd’hui dans une société fortement désacralisée. Le temple de Saint-Gervais s’y prête bien. C’est un lieu extraordinaire, avec une acoustique exceptionnelle», précise Catherine Fuchs, membre de l’équipe d’organisation. Depuis plusieurs années déjà, le temple de Saint-Gervais accueille, notamment, des «Lectures en résonance», moments qui permettent de découvrir ou redécouvrir des auteurs, leurs textes à la fois singuliers et universels étant portés par des artistes en dialogue (acteurs et musiciens). Le public a rapidement repris le chemin du lieu après la pandémie, ce qui a encouragé une petite équipe à organiser ce festival. «Cela faisait longtemps que nous en avions envie. C’est un beau projet, dont nous nous réjouissons beaucoup», explique Catherine Fuchs.

Plusieurs moments musicaux exceptionnels rythmeront les deux week-ends. Grâce à une collaboration avec la Haute Ecole de musique de Genève, la très attendue Passion selon Saint-Jean de Bach sera jouée à deux reprises, les samedi 16 et dimanche 17 mars. Les étudiants et les étudiantes de la Haute Ecole seront dirigés à cette occasion par l’un des plus grands chefs baroques actuels, Ton Koopman.

Le premier week-end, l’Ensemble vocal de Lausanne proposera un concert de musique sacrée suisse, mettant en avant uniquement des compositions contemporaines (samedi 9 mars). Le lendemain, un concert du Choeur européen Saint-Kyrel (chants coptes) et de l’Ensemble Aram (chants syriaques) présentera un répertoire de chants du temps de carême.

Durant les deux semaines du festival, la pièce de théâtre Bach, ma femme et moi sera à l’affiche du mardi au vendredi. Pour sortir René, musicologue, retraité et veuf, de sa dépression, un de ses amis lui propose de participer à une série de conférences grand public, intitulées «60 minutes sur». Il choisit de parler de Bach, le seul compositeur dont la musique lui permet de ne pas tout à fait désespérer. René va tenter de suivre ses notes, de présenter cette oeuvre immense… mais il sera vite dépassé par l’émotion, les souvenirs et l’image de sa femme l’obligeront à se poser les questions qu’il a toujours refusées, comme celles de la mort, de la foi et de l’indicible.

Une autre conférence, bien réelle celle-là, sera donnée le jeudi 14 mars, à l’Auditorium Barbier-Mueller de la Maison de paroisse de Saint-Pierre, par Frère Alexis. Le membre de la Communauté monastique des Frères de Saint-Jean abordera La Passion selon Saint-Jean, jouée les 16 et 17 mars, tant du point de vue de la musique que de la théologie. Enfin, l’exposition de peintures de l’artiste genevois Eric de Saussure, devenu Frère Eric de Taizé après avoir rejoint les sept premiers frères de la Communauté, sera présentée du 8 au 15 mars (vernissage le vendredi 8 dès 19h30).