Un homme quasi aveugle, défiguré par les brûlures et cabossé de partout déambule sur scène. D’allure moyenâgeuse, il scande un étrange mantra dans une langue proche de l’italien. Un chœur de femmes reprend certaines de ses paroles tandis que divers instruments de musique installent une ambiance sonore particulière. Une jeune fille – Clara – s’approche alors de cet étrange personnage pour lui venir en aide. Son allure indique qu’elle est manifestement de notre époque.

Au fil de leur rencontre, elle découvre que l’homme s’appelle François, qu’il sort du XIIIe siècle et qu’il cherche à adresser un ultime chant de louange à son Dieu, pour célébrer la beauté de la vie et des éléments naturels. Clara accompagne dès lors François dans l’élaboration de son Cantique. Tandis que François ne veut prendre en considération que les aspects bénéfiques du soleil, du vent, du feu ou de l’eau, Clara ne peut pas occulter les menaces que font peser aujourd’hui sur le monde du vivant le réchauffement climatique, les tempêtes, les incendies sans parler des sécheresses ou des inondations.

Leur dialogue sans concession est ponctué par des interventions musicales qui donnent vie aux différents éléments mentionnés par François. Juste avant de rendre l’âme, François suggère à sa jeune interlocutrice d’écrire son propre poème dédié au vivant. Le spectacle se termine ainsi avec la tentative d’éloge de Clara, inspiré par celui de François tout en tenant compte de ses inquiétudes.

Un spectacle écrit par Juliane Dind et Yves Hürlimann pour la partie musicale et par Christian Vez pour le texte. Avec : Loïc Dumas : François ; Olivia Bizet : Clara ; un chœur féminin et un ensemble instrumental : trompette, violon, violoncelle, harpe, saxophone, et deux percussions. Mise en scène : Christian Vez ; direction musicale : Yves Hürlimann.