Violence domestique au lavomatique
Une personne meurt toutes les deux semaines des conséquences de la violence domestique. 74,7 % des victimes sont des femmes*. Ce sujet grave, la Compagnie de la Marelle le traite avec finesse dans sa nouvelle pièce, Silence, on frappe!, écrite par Jean Naguel (alias Jean Chollet), auteur et ancien directeur de la Marelle.
L’histoire se passe dans un salon-lavoir. On y lave son linge, mais pas que! Sur un ton jovial, trois femmes échangent leurs histoires de vie. Jusqu’au jour où un drame fait les gros titres de la presse locale… «Même si le sujet est difficile, la pièce reste légère, précise Séverin Bussy, metteur en scène du spectacle et directeur de la Compagnie. On sourit, on rigole! C’est le savoir-faire de Jean Chollet, qui manie magnifiquement bien l’humour et les retournements de situation. Cette collaboration est inédite. Elle s’inscrit dans une volonté de continuer dans la même ligne que lui.»
Autre originalité de la pièce: une distribution 100% féminine. Trois comédiennes professionnelles portent le récit. Les spectateurs pourront retrouver Nathalie Pfeiffer, déjà connue à la Marelle pour son succès dans Oscar et la Dame rose.
«Nous avions depuis longtemps en tête de faire une pièce autour de cette thématique, explique le metteur en scène. L’augmentation des cas de violence durant le confinement n’a fait qu’accroître notre envie de briser le silence sur une réalité dont on ne parle jamais assez.» Plus de 20 dates sont prévues, dès la mi-octobre, dans toute la Suisse romande, principalement dans des salles paroissiales et des temples. «Les paroisses ont vraiment répondu présentes malgré la Covid!», se réjouit Séverin Bussy. Pour ceux qui seraient tentés de renoncer à aller au théâtre en raison des mesures sanitaires, qu’à cela ne tienne: «Nous avons l’habitude de jouer devant un public d’environ 80 à 100 personnes. Mais comme les temples peuvent souvent accueillir plus de 200 personnes, les distances entre les personnes peuvent facilement être respectées. Nous comptons sur notre fidèle public…»