Lausanne, le 30 mai 2024

Nous, soussigné-es, membres des exécutifs des Eglises romandes siégeant dans la Plateforme de stratégie générale (PSG) de la CER, avons reçu l’interpellation de divers groupes concernant le sujet mentionné en titre. La présente lettre apporte librement réponse à ces sollicitations, en l’état actuel des discussions.

Des débats ouverts, comme d’habitude.
Nous tenons à rappeler qu’en contexte réformé, les exécutifs ont mandat de formuler des propositions parlementaires transparentes, réfutables et amendables. Les délégations des assemblées générales sont attentives à ces aspects et ne manquent pas de renvoyer l’objet à leurs émetteurs si jamais ces conditions n’étaient pas remplies. Lors des discussions préparatoires autant que dans l’échange parlementaire, les émetteurs de propositions sont à chaque fois priés de s’expliquer sur les tenants et aboutissants de ce qu’ils soumettent à un vote. Cette pratique du débat et de sa préparation concerne tous les plans de nos structures d’Eglises réformées : local, cantonal, intercantonal, national.

Assurer l’avenir d’une presse de qualité
C’est un secret pour personne, notre presse affronte les mêmes difficultés que les autres journaux de Suisse : éclatement des supports technologiques, volatilité des publics, effilochement des soutiens financiers. Contre ces vents et marées, les exécutifs des Eglises romandes sont attachés à une presse honnêtement documentée et ouverte à la diversité des opinions.

Dans les études (publiques) et discussions (publiques aussi) qui ont eu lieu dans le cadre de la CER, il est apparu que la presse protestante romande était de grande qualité mais manquait de diffusion et de rayonnement. Il est apparu aussi que la publication d’un journal coûtait cher en papier et en frais d’expédition, face à d’autres supports moins onéreux et de plus grande portée. La question a donc été soulevée non pas de la diversité des paroles exprimées, mais de la diversité des vecteurs qui les diffusent. Et c’est dans l’idée de perpétuer la première que la deuxième a été mise en discussion préliminaire.  
Poser des questions sur le prix du papier n’est donc pas le signe annonciateur d’un verrouillage programmé, mais une manière de contribuer à une discussion la plus ouverte possible. La décision finale n’aura ainsi pas fait l’impasse sur cet aspect.
Nous, membres de la PSG, serons comme d’habitude partie prenante de la discussion plénière et ferons entendre la réalité de nos Eglises tout en favorisant la collaboration intercantonale. Nous espérons bien sûr que tous les arguments auront pu être mis en discussion à l’appui d’une solution consensuelle et durable.

Les membres de la Plateforme de stratégie générale :

Anne Abruzzi, EERV
Pierre-Philippe Blaser, EERF
Yves Bourquin, EREN
Gilles Cavin, EREV
Chantal Eberle, EPG
Christophe Kocher, CERFSA
Philippe Kneubühler, USBJ