Qu’elle tombe sur un dimanche ou sur tout autre jour de la semaine, le culte du 1er Août garde tout son sens. Cette célébration nous donne en effet l’occasion de repenser le lien entre notre Eglise et la société. Du fait de la pandémie, nous avons redécouvert ce que la Fête nationale rappelle année après année, mais dont nous ne prenions plus la mesure: nous formons un seul corps. Dès mars 2020, c’est le corps du pays entier qui a été blessé et meurtri; pas seulement tel ou tel de ses membres. C’est toute la Suisse qui fut subitement confrontée à du jamais-vu. L’individualisme avait le vent en poupe. Chacun s’est soudain rendu compte que ce qui affectait, voire menaçait, l’autre le menaçait et le blessait aussi. Tous, nous avons été contraints de considérer notre place, notre famille, nos relations, notre travail sous un angle nouveau. Des signes forts de solidarité ont été donnés un peu partout. Nous avons applaudi quotidiennement les acteurs du monde médical. Des discours-fleuve ont annoncé un monde d’après différent.

L’Eglise au coeur de la société

Je ne sais pas si nous arriverons à construire un avenir tout autre. Mais j’ai l’intime conviction que ce 1er Août peut être le premier d’un monde d’après pour autant que nous continuions à faire de la solidarité une priorité et que nous nous attelions à tisser des liens auprès et au loin. Toute chaîne est aussi forte que son maillon le plus faible. Ou, pour le dire avec les mots de la Constitution fédérale, «la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres.» Voilà qui n’est pas sans rappeler le fondement de l’Evangile. Jésus n’ayant eu de cesse de souligner que l’attention portée aux plus petits et aux plus fragiles est le plus beau des témoignages rendus à Dieu.

Bienvenue donc le dimanche 1er août à 10h.

Line Dépraz, pasteure

Renseignements et inscription sur https://lacathedrale. eerv.ch.