Bible, lèpre et distance sociale

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UNI-FRIBOURG

Bible, lèpre et distance sociale

Par Michel Kocher
28 mai 2020
Série Bible en temps de crise (4)
En analysant deux chapitres du livre du Lévitique consacrés à la distance sociale, le professeur Innocent Himbaza, de l’UNI de Fribourg montre l’étonnante actualité de ces textes. Ils expliquent les dispositions qu’il faut prendre en cas de lèpre... alors que les évangiles montrent spécialement sa guérison.

Dans une nouvelle version du BiblusGPS, le professeur Himbaza traverse deux chapitres du Lévitique, ce livre du premier testament ? Savez-vous qu’on y parle de distance sociale face à la maladie ? Oui il y a des rapprochements avec la crise du Covid-19. Deux forces contradictoires occupent le terrain : se séparer pour se protéger, rester en lien pour s’aimer… pour rester humain. Avec, au centre, une maladie, la Lèpre. Elle n’avait pas de traitement. Seule la distance sociale permettait de s’en prémunir. On acceptait, résigné, le déchirement de la séparation. En cas de guérison, le Lévitique (14,8) préconise la nécessité d’un autre examen et un dernier confinement de sept jours pour s’assurer que la personne est vraiment guérie.

4e BiblusGPS à découvrir ici

 

Série la Bible en temps de crise :  

"Un temps de crise n’est pas la fin du monde. Notre crise n’est pas la fin du monde. Bien que le réflexe de certains de nos contemporains soit d’aller chercher dans la Bible des signes de la fin pour commencer à calculer le temps ou les étapes qui restent, là n’est pas le but de la Bible. Son but est soit d’éviter la crise ou si celle-ci est déjà là, de proposer une porte de sortie. La Bible refuse que la crise soit la fin de l’histoire, puisque le maître de l’histoire est au-delà de la crise. En revanche, la crise peut être la fin d’un monde, dans ce sens que ce qui était, ce qui se vivait se trouve transformé, voire abandonné, et que de nouvelles manières d’agir et de penser émergent. La crise est toujours une occasion pour grandir, apprendre l’essentiel, découvrir ce qui compte vraiment. Sur ce point, la Bible est une source intarissable". I. Himbaza, Université de Fribourg