Babel: unité ou diversité, faut-il choisir ?

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UNI-FRIBOURG

Babel: unité ou diversité, faut-il choisir ?

Par Michel Kocher
10 mai 2020
SERIE BIBLE EN TEMPS DE CRISE (2)
La crise du Covid-19 montre l'importance de ne pas jouer une région, un pays, un continent contre l'autre. Éviter une trop grande circulation des personnes ne veut pas dire fermer les frontières hermétiquement. Entre la logique du repli et celle de l’ouverture, le chemin est étroit pour garder vivant le souci de l’autre. Entre unité et diversité faut-il choisir ? Cette question est au cœur du récit de la Tour de Babel. Traversée de ce texte biblique et mythique et de ses enjeux avec Innocent Himbaza, de l'Université de Fribourg.

Une deuxième version du BiblusGPS La Bible en temps de crise vous est proposée par Innocente Himbaza. Pour ce spécialiste de l'Ancien Testament, on aurait tendance à lire dans le récit de Babel une opposition entre l’unité et la diversité, une langue et plusieurs langues, se regrouper dans une région et être dispersé sur toute la surface de la terre. Mais le texte n’est pas assez long pour clarifier ce point. Ce n’est ni l’unité ni la diversité, qui sont mises cause, mais le motif ou l’intention des humains.  

2e BiblusGPS, à découvrir ici.

 

Série la Bible en temps de crise :  

"Un temps de crise n’est pas la fin du monde. Notre crise n’est pas la fin du monde. Bien que le réflexe de certains de nos contemporains soit d’aller chercher dans la Bible des signes de la fin pour commencer à calculer le temps ou les étapes qui restent, là n’est pas le but de la Bible. Son but est soit d’éviter la crise ou si celle-ci est déjà là, de proposer une porte de sortie. La Bible refuse que la crise soit la fin de l’histoire, puisque le maître de l’histoire est au-delà de la crise. En revanche, la crise peut être la fin d’un monde, dans ce sens que ce qui était, ce qui se vivait se trouve transformé, voire abandonné, et que de nouvelles manières d’agir et de penser émergent. La crise est toujours une occasion pour grandir, apprendre l’essentiel, découvrir ce qui compte vraiment. Sur ce point, la Bible est une source intarissable". I. Himbaza, Université de Fribourg