Jeune et pasteure - Débuter dans l’espérance
Au matin du 25 décembre, la Collégiale de Moutier est en fête en souvenir de la naissance du Christ. 2023 est ma première année dans le rôle d’officiante. Je suis ravie : des mois de préparation, des dizaines de personnes contactées, des centaines de mails échangés, et nous y voilà enfin. Noël se fête en famille, en communauté et pour mon premier culte, en eurovision. Une occasion de faire communauté avec le monde (ou presque). Ce Noël restera gravé dans les mémoires (la mienne et celle d’Internet surtout). J’ai pensé un instant que je suis arrivée au sommet de mon ministère pastoral : m’adressant à un public si vaste, de tous horizons, de différentes langues. Mais je n’ose pas dire de telles choses : j’ai 27 ans et je suis pasteure stagiaire depuis seulement dix mois. Je rêve encore de grandes choses. Vivre un ministère long, dans des paroisses vivantes, avec des croyants investis pour leur foi. En ayant vu l’investissement des collaborateurs, de la RTS, des laïques de ma région paroissiale du Jura bernois, je peux dire que cela ne fait pas partie du domaine du rêve, mais du domaine du possible. Mon ministère sera marqué par l’espérance que le décalage avec ma génération n’est pas absolu et que le métier de pasteur n’est pas qu’un métier d’homme ou un métier obsolète, mais bien un métier de communauté.
J’ai longtemps signé « Caroline Witschi, étudiante en théologie », je peux désormais signer « Caroline Witschi, pasteure stagiaire », et cela jusqu’à mai 2024.