On n’arrête pas le progrès !
L’intelligence artificielle est en train de révolutionner notre société. Pour le meilleur ou pour le pire ? Les avis sont partagés. Mais même si les philosophes, les juristes, les psychologues ou encore les théologiens débattent sur le bien-fondé, les avantages et les risques de ces nouvelles technologies, cela ne change rien au fait qu’elles s’invitent dans notre quotidien pour le transformer radicalement et durablement. Et personne ne peut rien y changer, c’est inéluctable.
Mais cela n’est pas nouveau. Lorsque, il y a quelques 12'000 ans, des chasseurs-cueilleurs ont eu l’idée de ramener au campement de jeunes animaux à peine sevrés, dans le but de les engraisser pour les manger plus tard, la révolution néolithique était en marche, avec son lot de nouveaux soucis, comme la sécheresse ou la grêle qui pouvait anéantir les cultures ou les maladies qui pouvaient décimer un élevage. Sans compter l’obligation de protéger son territoire, ses champs et ses troupeaux, et donc de construire des palissades ou des murailles, et de développer des armes non pas pour chasser mais pour, le cas échéant, tuer d’autres hommes. Cela a permis à l’humanité de se développer, mais l’humain a-t-il gagné en qualité de vie ? Les avis divergent. Ce qui est certain, c’est que personne n’a décidé ces changements radicaux de société, ils étaient inéluctables.
Et cela a été pareil pour l’utilisation de la roue ou des armes à feu. Pareil pour la révolution industrielle : il n’y a pas eu de colloque pour décider que l’homme s’épanouirait mieux dans des usines ou au fond des mines plutôt que dans le travail des champs. On pourrait ajouter, plus récemment, le développement de l’informatique, la généralisation des smartphones, l’emprise des réseaux sociaux, la 5G et j’en passe… toutes ces évolutions sont i-né-luc-tables ! Et on pourrait parler encore de l’énergie nucléaire, des OGM ou de la manipulation génétique. Un progrès pour la société ? Peu importe ce qu’on en pense. On peut bien se révolter ou tenter de résister : comme le dit l’adage, on n’arrête pas le progrès !
Et si l’origine de tout cela était à trouver dans le mythe chrétien du jardin d’Eden ? Mettez deux humains dans un jardin paradisiaque. Permettez-leur de manger de tout, sauf du fruit de la connaissance qui est défendu. Avec ou sans serpent, ils allaient bien finir par y goûter, à ce fruit. Hé oui, c’était inéluctable !