Une de mes amies me rappelle qu’elle ne croit pas en l’Eglise, les différentes communautés n’arrivant pas à s’entendre. Au-delà de la boutade «être tous pareil ce n’est pas drôle», l’image que nous offrons n’est pas rose. Nous nous contentons de vivre dans nos paroisses, d’offrir nos propres activités et de nous retrouver entre nous. De temps en temps, nous sortons de notre clocher pour partager un culte avec nos frères et sœurs catholiques ou une réunion de prière avec nos amis évangéliques.

Dans plusieurs de nos paroisses, il existe un vrai effort pour partager notre foi avec d’autres communautés. Cependant, cela ne semble pas suffisant aux yeux de ceux qui ne partagent pas notre foi. Il ne s’agit pas de lisser nos Églises pour qu’elles se ressemblent, mais de prendre conscience que chacune de nos communautés participe à quelque chose de plus grand, le royaume de Dieu.

Vivre le royaume passe par l’apprentissage de nous aimer les uns les autres, comme le Christ nous a aimés. Cet amour fraternel ouvre des portes pour la rencontre, le partage. Nous nous réjouissons ensemble dans la présence de Dieu, par la prière et la célébration. Les relations ainsi créées nous permettent de dépasser nos limites, d’ouvrir nos horizons à d’autres expressions de foi. Nous nous surprendrons même à participer à des rituels et à des gestes totalement étrangers à notre culture protestante.