À quoi servent les rites en Eglise ?
Toute civilisation, toute culture comporte des rites, c’est-à-dire des cérémonies particulières marquant des événements ou des étapes de la vie : naissance, entrée dans l’âge adulte, mariage, consécration, décès et d’autres sans doute encore. Une société peut d’ailleurs s‘imaginer ou se créer des rites en fonction de ses besoins ou de son évolution.
L’Eglise n’y échappe pas. Mais les rites qu’elle accomplit doivent servir de support ou d’accompagnement au message qu’elle a mission de transmettre, au témoignage, à la transmission de la Parole de ce Dieu de vie, donc d’espérance et d’amour. Il ne peut en effet y avoir espérance et amour s’il n’y a pas vie d’abord.
C’est sans doute ce qui explique que les grands rites ecclésiastiques témoignent et attestent des promesses de vie. Essayons un bref tour d’horizon :
Baptême : reconnaissance de la vie reçue de Dieu, l’eau illustrant le passage de simple enfant des hommes à la qualité d’enfant de Dieu, soit une « conversion » ;
Confirmation : entrée dans la vie d’adulte donc capacité – s’il y a eu baptême comme enfant – de reconnaître personnellement que l’on est enfant de Dieu.
Communion (ou eucharistie) : rappel du sacrifice de la vie du Christ pour assurer la vie des humains en Dieu.
Mariage : bénédiction de l’union d’un homme et d’une femme, symbole de la transmission (terrestre) de cette vie qui vient de Dieu.
Consécration (ou ordination selon certains) : attestation publique de l’engagement à transmettre la Parole d’un Dieu de vie, donc d’espérance et d’amour.
Cérémonie funèbre : accompagnement du défunt à l’entrée de sa vie en Dieu.
Aucun rite – même purement laïque - n’a, à ma connaissance, pour but premier d’attirer de la clientèle. Il constate ou illustre un événement.
En revanche, de même que le Christ a parlé aux humains de son temps dans un langage et avec des gestes qu’ils pouvaient comprendre, de même l’Eglise doit-elle veiller que la forme de ses rites corresponde à la meilleure manière de transmettre la Parole de vie, sans jamais la trahir ni la couper des témoignages séculaires. Cette actualisation n’a pas pour but d’attirer de la clientèle comme n’importe quel marchand de rêve, mais bien de mieux accomplir la mission de l’Eglise dans le monde.