Lettre ouverte et questions à mon Église
Mon Église, que t’arrive-t-il? Aurais-tu perdu le discernement? Pourquoi limites-tu ta réflexion concernant le mariage civil pour tous et la PMA pour les couples de femmes à quelques propos concernant l’amour entre deux personnes et à l’égalité des droits? Pourquoi ne proposes-tu aucune réflexion sur la raison pour laquelle la société civile, d’une part, et toi-même, d’autre part, protégez spécialement le mariage depuis des siècles?
Pourquoi ne débats-tu pas ouvertement mettant en scène des théologiens ou ministres ayant des approches différentes de la question du point de vue théologique? Même si tu n’es pas liée à la définition civile du mariage, tu seras appelée à décider si et comment tu concilieras en Église des définitions éventuellement différentes.
Pourquoi, quand tu parles d’amour dans un couple, n’évoques-tu jamais le fait qu’un enfant est généralement le fruit d’un accouplement d’amour et envisages-tu sans hésiter que la société puisse décider que des enfants auront l’interdiction de provenir d’un tel accouplement?
Pourquoi, toi qui aimes prier «notre Père», peux-tu envisager sans sourciller que la société interdise à un enfant d’avoir jamais un père?
Pourquoi fais-tu l’impasse sur la responsabilité des humains dans la procréation? Pas exclusivement dans l’éducation d’enfants nés, mais dans une affirmation du droit à l’enfant par tous les moyens? Pourquoi agis-tu comme si tu cherchais à plaire plutôt qu’à faire réfléchir?
Mon Église, reprends-toi. L’amour que tu prêches ne contient ni les exigences, ni le respect d’autrui, ni l’espérance de vie de la Parole que tu devrais transmettre. Il a juste la pâleur fade d’une égalité comptable des droits et aplatie à l’horizontale.