L’Église et l’enfant pour tous
Le dernier numéro de Réformés* signale que quatre vidéos ont été conçues par le groupe Eglise inclusive de l’EERV afin «d’apporter des arguments théologiques, éthiques et juridiques sur le thème du mariage pour tous» (sic). On ne nous dit pas si ces vidéos abordent aussi la question de «l’enfant pour tous» incluse dans la révision législative sur laquelle nous voterons en septembre prochain.
Que le groupe en question de l’EERV veuille se distancier de l’Eglise catholique où le mariage est un sacrement, à la différence de l’Eglise protestante, on le comprend d’autant mieux que le «démariage» est chose courante, alors qu’on ne peut ni se «débaptiser», ni se «décommunier», en revanche, que le groupe n’ait pas l’air - du moins dans l’article de Réformés - de s’intéresser à la question fondamentale de l’enfant, on ne peut que s’en étonner.
En effet, il faut rappeler que le «mariage pour tous», voté par les Chambres, introduit le droit des couples de femmes à la procréation médicale assistée avec don de sperme, selon le droit suisse, donc à l’interdiction à l’enfant ainsi conçu d’avoir jamais un vrai père. On sait qu’au nom de l’égalité, les couples d’hommes revendiquent pour eux aussi, l’extension du droit à la procréation médicalement assistée, avec, évidemment, don d’ovule et mère porteuse.
L‘Eglise DOIT réfléchir à la question du droit à l’enfant et de l’enfant et en parler en même temps qu’elle se penche sur le mariage pour tous, car les deux sujets sont réunis dans la loi sur laquelle nous voterons. Si l’Eglise ne le fait pas, elle entretient la confusion qui a, autrefois, contribué à «faire de la Maison de Dieu une caverne de voleurs».
*Uniquement dans les éditions vaudoises de Réformés, juin 2021, p.27 (NDLR).