Christianisme : un message de vie et d’espoir plus nécessaire que jamais

Un berceau vide, un geste pour l’environnement ? / Photo: freestocks.org on Unsplash
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Un berceau vide, un geste pour l’environnement ?
Photo: freestocks.org on Unsplash

Christianisme : un message de vie et d’espoir plus nécessaire que jamais

Par Suzette Sandoz
3 juin 2019

Le Temps du week-end consacre un article (p. 30-31) au livre de M. Imre Kertesz, intitulé « Kaddish pour un enfant qui ne naîtra pas » où l’auteur explique son refus de devenir parent.

L’auteur de l’article du Temps intitulé « Que cache le renoncement à faire des enfants pour soulager la planète ? » s’interroge sur le phénomène actuel qui voit de « jeunes adultes — paraît-il de plus en plus nombreux sous nos latitudes — que les crises écologiques ont dissuadés d’avoir un enfant ». Il relève notamment que « L’humanité a sans conteste fait face à des moments autrement plus noirs que la période actuelle sans renoncer pour autant à se perpétuer, sinon nous ne serions pas là pour en témoigner. Ce ne sont d’ailleurs pas les nations les plus à plaindre qui se posent en général ce genre de questions. Alors, de quoi s’agit-il au fond ? »

Comparant le malaise de M. Kertesz et ce refus contemporain d’avoir des enfants, l’auteur de l’article conclut que, « derrière l’attitude d’aujourd’hui… l’impossibilité de filiation » pourrait s’expliquer « parce que ce qu’il y aurait à transmettre n’apparaît plus très clairement. »

Ce constat est terrible et interpelle brutalement toutes nos églises chrétiennes. Y a-t-il un lien entre la déchristianisation de l’Europe occidentale et ce refus de vivre qui frappe une frange importante de la population ? Comment transmettre la vie dont ruisselle le message du Christ sans tomber dans un prosélytisme « bondieusard », sans récupérer les mouvements politiques à la mode pour « faire moderne », sans se complaire dans le calcul arithmétique des « conversions », sans nier la nécessité de règles d’autodiscipline sous prétexte d’une tolérance et d’une liberté recouvrant du laxisme ou de la paresse ?

Il est juste, comme chrétiens, que nous reconnaissions nos erreurs — qui, soit dit en passant, ne sont pas celles du Christ ! – mais il faut aussi que nous cessions de larmoyer sur notre culpabilité. Nous savons-nous, oui ou non, pardonnés et rachetés par plus grand que nous ? Pouvons-nous transmettre un message de vie joyeuse si nous battons constamment notre coulpe et si nous passons notre temps à exprimer du mépris ou de la rancœur à l’égard de ceux que nous croyons responsables des maux du monde ou de nos échecs ?

La tâche est immense et urgente, mais elle est porteuse de vie.