120'000 personnes arméniennes, dont 30'000 enfants, menacées de mort dans le Haut-Karabakh, à 4000 km d'ici (*) : que pouvons-nous faire ? A première vue, pas grand-chose. Cette situation dramatique suscite en nous un sentiment d'impuissance. Mais plutôt que de passer immédiatement à autre chose, il vaut mieux, en ce temps de Carême, prendre le temps d'y réfléchir.

Quel est notre lien avec ce drame ? Il est d'abord éthique : le respect des droits humains est universel. De plus, pour nous, il est enraciné dans l'Évangile. Il relève ensuite de l'action : nous pourrions interpeller nos autorités fédérales, comme l'a fait dernièrement le Grand Conseil de Genève. Nous pourrions aussi interpeller la Migros qui, au mépris de ses propres valeurs, collabore avec SOCAR, une compagnie pétrolière aux mains de la dictature azérie. Par cette collaboration, la Migros contribue à enrichir une des pires dictatures en matière de respect des droits humains et du droit international.

Reconnaître et accepter nos limites nous conduit à renoncer à l'illusion de la toute- puissance. Nous n'avons pas la solution du problème et agir en sauveurs. Notre impuissance nous renvoie à celle de Jésus sur la Croix. Toutefois, placer notre confiance dans l'Evangile nous amène à croire que la Vie est plus forte que la mort et à rester debouts. Nous ne sommes pas réduits au silence : nous pouvons agir en témoins et affirmer nos valeurs.

A l'occasion de la 52ème session du Conseil des Droits de l’homme, à laquelle participera une délégation de l'Azerbaïdjan, une manifestation autorisée, organisée par des associations arméniennes et des ONG, aura lieu devant l'ONU à Genève

                lundi 27 février à la Place des Nations,
               secteur central,  10h - 13h

Des opposants azerbaïdjanais, militant pour la défense des droits de l’homme de leur pays, seront aussi de la partie et prendront la parole.

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(*) Voir mon billet paru le 23 février dans 24 heures

Lire ici la prise de position d'Amnesty International

La page Facebook Arménie Coups de coeur  vous donne régulièrement des nouvelles de la situation en Arménie et dans le Haut-Karabakh.