Travailler en Avent, c’est retenir son souffle et pouvoir renaître

Travailler en Avent, c’est retenir son souffle et pouvoir renaître / Retenir son souffle et pouvoir renaître
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Travailler en Avent, c’est retenir son souffle et pouvoir renaître
Retenir son souffle et pouvoir renaître

Travailler en Avent, c’est retenir son souffle et pouvoir renaître

Par Jean-Pierre Thévenaz
4 décembre 2019

Repenser le travail en écoutant Jésus en parler : ce blog a commencé l’an dernier à pareille époque. Il s’agissait, disait Jésus pour nous guérir, de s’arrêter pour redémarrer, de laisser travailler la vie au cœur de nos actes. Ainsi en alla-t-il sur quatre saisons : retenir ses gestes, puis les lancer, retenir ses appréciations puis les exprimer, retenir ses calculs puis s’y appliquer. Travailler à la chaleur de Jésus, c’est labourer d’abord, réchauffer ensuite : comme un Soleil tourne sur nos saisons rurales, une Parole chaleureuse tourne sur nos actes, les retient puis les produit, comme un vie qui renaîtra guérie.

Notre vie est en Avent, à toutes ses saisons : elle laisse advenir l’Efficacité, l’Empire et l’éclat d’un autre Soleil, plus mobilisateur que le moteur de notre galaxie ; car à cette Vie seule reviennent le Règne, la Puissance et la Gloire, autrement dit l’Efficacité, l’Empire et l’éclat, moteurs de tout travail réussi.

Chacun de nos actes inclut une retenue et une expression, une latence et une prestance, comme dans la nature un hiver et un printemps. Et chacune de nos réalisations inclut ensuite l’évaluation de ses fruits et l’attribution de ses bénéfices, comme un été et un automne dans le travail rural. Et quand donc une Parole comme celle de Jésus vient nous animer, on l’a facilement comparée – dès l’antiquité – à l’effet du Soleil sur les saisons et leurs produits : la vie même de Jésus a été assimilée au chemin de l’astre qui nous arrête et nous anime, nous refroidit et nous réchauffe.

Retenez donc votre souffle : il va encore parler, et ce qu’il dira vous fera encore renaître guéris. Telle est sa force, sa promesse. Si ce souffle vous est rendu, vous ne travaillerez plus comme avant. Car les gestes, les actes, les travaux qui sont les vôtres se retrouveront portés de plus haut et de plus loin, portés à leur réussite qui sera celle de la vie créée.

Un enfantement est à l’horizon, l’Humain va naître, et toutes les qualités de nos travaux consistent à prendre ici leur part et leur place, comme la vingtaine de pages de ce blog ont successivement tenté de le laisser percevoir, de quinzaine en quinzaine depuis un an. Cela pose une exigence aux organisateurs de ces travaux, économistes et politiques : gérer une réussite qui ne se calcule pas en taux de croissance, une efficacité qui ne se mesure pas en gestion du stress, une excellence qui n’éclate pas dans l’orgueil.

L’empire appartient en effet non pas à un tyran de l’économie ou de la politique, mais à un Serviteur qui s’est donné pour nous faire renaître. Son Avent pointe à l’horizon de nos vies.


(Ce blog «Laisser travailler la vie», page 24)