Rester prêts pour l’heure de l’Humain, ça coûte combien ?
Comprendre l’économie en écoutant Jésus en parler, c’est la tâche de ce blog. A mi-juin, le dessin de l’Humain de Léonard de Vinci annonçait ici le solstice d’été du Fils d’Homme, tenant l’entier du monde pour y faire réussir les ratés de l’économie. À mi-décembre, voici qu’il nous redit de rester prêts, en bout de course : comme le solstice d’hiver entraîne du neuf sur terre, pouvons-nous croire que notre Soleil Réparateur en annonce aussi? Et serons-nous prêts à y investir ce que cela coûtera?
Vous savez voir venir, disait Jésus, les pluies et les crises de la terre, mais les périodes imprévisibles de guérison, vous ne savez pas, pas même à Noël? – «Restez prêts : l’Humain viendra à l’heure que vous n’imaginez pas… Vous savez bien repérer sur terre et au ciel les signes météorologiques ; mais le temps qui vient, comment n'en voyez-vous rien?» (Luc 12, 40+56)
Nous disions ici à fin novembre que notre travail est en Avent à toutes ses saisons : reste aujourd’hui, pour l’An neuf, à garder l’œil sur cet horizon économique de l’Humain accompli ! – Pas sur les crises et les malheurs prévisibles : on n’en entend que trop parler, car leur réalité s’impose aux yeux qui regardent ! Mais sur les guérisons, les réparations, les accomplissements, notre langue va-t-elle trouver les noms pour en parler, les termes économiques ou politiques pour nous y préparer?
Un soleil économique monte à l’horizon, un réchauffement communicatif : si vous l’avez vu, vous le direz ; et si vous le dites et le redites, il naîtra bien plus qu’une «vague verte» (ou «rouge»!) pour y répondre. L’Humain ne fait que commencer. Jésus l’a vu venir, il l’a annoncé, et non inventé de son imagination ! C’est cela qui nous donne foi en autre chose, et pas seulement à Noël.
On s’y prépare en lâchant prise, d’abord ; en cessant de protéger des acquis ; en cessant les combats d’arrière-garde ; en choisissant plutôt les avant-gardes qui génèrent de nouveaux accès et de nouveaux droits à la vie. Constructions provisoires, bien sûr, mais investissements communicatifs à leur tour ! Mettre des ressources sur la table, c’est montrer que leur partage ne fait que commencer, «cœur à cœur» comme dit notre radio.
Certains parlent d’ailleurs d’une «économie de partage» ou «de communion», pourquoi pas ? Mais la communion implique d’abord une gestion des accès et des propriétés, une reconnaissance juridique des «ressources communes», de ces biens qui doivent rester accessibles à tous et non plus exploités en égoïstes par des prédateurs sans freins.
Nous avons pour cela de nombreux appels des Eglises puisque le mouvement œcuménique mondial se veut en «pèlerinage de justice et de paix» – pourquoi pas ici aussi ? – comme l’a redit chez nous récemment leur secrétaire général Tveit. Or cette justice est affaire de droits et de ressources.
L’Humain commence ainsi : par le bouche-à-oreille d’un accès ouvert, donc d’un chemin à prendre. Son temps vient. Et si nous voulons l’ignorer, voici Jésus qui nous redit : «L’Humain vient !».
(Mon blog «Laisser travailler la vie», page 25)