Une escalade du conflit autour de la «cloche nazie» de Basse-Saxe

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Une escalade du conflit autour de la «cloche nazie» de Basse-Saxe

3 avril 2018
Faut-il retirer les cloches ornées de croix gammée? Le débat se poursuit à travers l’Allemagne, notamment dans la municipalité de Schweringen, en Basse-Saxe

Photo: L'église de Schweringen de CC (by-sa) Losch

Schweringen (EPD/Protestinter) – Le conflit autour de la cloche de la petite communauté protestante de Schweringen bei Nienburg, en Basse-Saxe, est en pleine escalade. Malgré la décision du conseil administratif de la paroisse de le réutiliser, ce symbole religieux orné d’une croix gammée doit continuer à garder le silence. Fin mars, le pasteur Jann-Axel Hellwege a contesté l’arrêt visant à refaire sonner la cloche à l’occasion des cultes, rapporte un porte-parole de l’Église. Il s’est pour cela appuyé sur une erreur de procédure. L’objet du débat, présent depuis 1934 dans la paroisse, porte une croix gammée de 35 cm sur 35.

À la suite du recours de ce pasteur, la paroisse doit prendre une nouvelle décision et ne peut mettre en exécution la précédente. D’après Jann-Axel Hellwege, son conseil administratif avait décidé de faire reprendre du service à la cloche, qui n’était plus en usage depuis septembre 2017. Mais il affirme que cette décision a impliqué des représentants de l’Église n’ayant normalement pas le droit de vote pour ce type de délibérations.

Les responsables religieux locaux ont par ailleurs refusé l’offre de l’Église régionale de Hanovre, qui se proposait de prendre en charge les frais du remplacement de la cloche. Il y a quelques semaines, l’évêque régionale Petra Bahr avait déclaré qu’à ses yeux, les objets religieux ornés de symboles nazis ne devaient pas participer aux cultes. C’est aussi la revendication du collectif «l’Église pour la démocratie – contre l’extrême droite», fondé au sein de l’Église régionale.

La petite ville de Faßberg bei Celle possède elle aussi une cloche ornée d’une croix gammée. Mais en février dernier, son conseil municipal a choisi de la faire remplacer. Une commande a déjà été passée auprès d’une fonderie. A contrario, dans la ville palatine de Herxheim, le conseil municipal a confirmé sa décision de laisser la «cloche d’Hitler» dans l’église protestante Saint-Jacques.