Le pape tire un bilan positif du jubilé de la Réforme
Photo: La pape François CC (by-sa) Casa Rosada
Rome (EPD/Protestinter) – Dans une lettre adressée au cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence des évêques catholiques allemands, et à Heinrich Bedford-Strohm, président du Conseil de l’Église protestante d’Allemagne (EKD), le pape François a tiré un bilan positif de l’année 2017, qui a vu la célébration du jubilé de la Réforme. «C’est avec une grande joie que nous avons constaté qu’après cinq cents ans d’une histoire commune en partie très douloureuse, suite à la séparation des chrétiens protestants et catholiques, nous sommes aujourd’hui entrés dans une période de communauté retrouvée», déclare cette missive, publiée dans le journal Vatican «Osservatore Romano», fin février.
Cette commémoration commune a prouvé que dans les cinquante dernières années, l’un comme l’autre côté avait su dépasser ses anciens préjugés, a souligné le chef suprême de l’Église catholique. Cette année de célébrations nous a aussi montré que l’avenir ne saurait se faire sans l’œcuménisme. Les cultes et les rencontres organisés sont bien le signe que cette pratique est devenue «une exigence chère à nos cœurs».
Poursuivre le dialogue œcuméniqueÉvoquant les documents élaborés ensemble, le pape François s’est dit convaincu que «le conflit issu du xvie siècle va à présent prendre fin, et les raisons de [notre] méfiance mutuelle en majeure partie disparaître». Ceci dit, il convient de ne pas prendre pour acquises la stabilité et la durabilité du dialogue œcuménique, a-t-il rappelé. Il faut ainsi prendre garde «de ne plus laisser nous échapper la compréhension mutuelle atteinte à ce jour». Le dialogue œcuménique ne peut se faire «en restant passif». Au lendemain de ces commémorations, l’heure est actuellement à approfondir les avancées communes et à continuer à progresser.
Selon ses propres termes, le pape appelle aujourd’hui les chrétiens catholiques comme protestants à se consacrer à apaiser les difficultés et les souffrances des pauvres et des persécutés. Pour cela, la prière demeure au cœur du lien œcuménique renouvelé et du besoin d’unité.