Un engagement collectif pour transformer un système destructeur

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Un engagement collectif pour transformer un système destructeur

Joël Burri
10 novembre 2017
Mouvements citoyens, alimentation, éducation, écologie… «Tout peut (encore) changer»! Un cycle de sept conférences explorera la transition vers de nouveaux paradigmes viables, dès le 14 novembre au Casino de Montbenon, à Lausanne.

et Laurence Villoz

«Ce à quoi l’on est appelé, c’est à un changement culturel. Notre société doit changer son système de valeurs afin de viser des idéaux qui permettent un mode de vie durable», explique le sociologue Michel Maxime Egger, responsable du laboratoire «transition intérieure» de Pain pour le prochain (PPP). Et pour ce spécialiste, la transition écologique est l’un des principaux, si ce n’est le défi de notre temps.

C’est pour cette raison que les œuvres d’entraide Action de carême et PPP, l’association Théofil et le centre socioculturel Pôle Sud organisent un cycle de sept conférences autour de la thématique «Tout peut (encore) changer». Du 14 novembre au 24 avril au Casino de Montbenon, à Lausanne, des spécialistes se pencheront sur les mouvements citoyens, l’éducation, l’écologie ou encore l’alimentation dans une perspective d’engagement collectif et personnel pour changer notre manière de fonctionner. Chaque conférence est suivie, ou précédée, d’un atelier pratique.

«Notre but, c’est de susciter le désir chez certaines personnes de se mettre en route vers la transition écologique et d’autre part de permettre à chaque participant d’acquérir des outils pratiques», explique Michel Maxime Egger. «C’est pour cela qu’il ne s’agit pas de simples conférences où les gens viennent entendre ce que le conférencier à à dire et partent. Non seulement chaque conférence donne lieu à un atelier, mais en plus nous proposons une soupe lors de la conférence. L’idée c’est de favoriser les moments de partage.»

Si un changement culturel est nécessaire, est-ce qu’il est suffisant qu’une poignée de personnes s’engagent pour cette transition intérieure? «Mais c’est plus qu’une poignée!», rétorque Michel Maxime Egger! «Il y a aujourd’hui pas mal de monde qui a pris conscience que le mode de consommation actuel n’est pas viable. Et je pense qu’il se passe beaucoup de choses, même si ce n’est pas encore très visible dans les médias notamment. Lors des grands changements systémiques le basculement est généralement rapide, mais il a fallu un long moment pour qu’il se prépare. Un peu comme de l’eau dans un congélateur. Le passage de l’état liquide à l’état solide est rapide, mais avant cela, il a fallu toute une période durant laquelle rien ne paraissait.»

Mardi 14 novembre, le psychothérapeute et formateur en communication non violente, ouvrira ce cycle par une réflexion sur «l’intériorité citoyenne: prendre soin de soi et du monde». Michel Maxime Egger participera à cette conférence en tant que témoin local. La conférence est ouverte à tous et sans inscription. Le lendemain matin, un atelier avec le conférencier se déroulera à Pôle Sud.

Programme des conférences

Le cycle de conférences «Tout peut (encore) changer!» se déroulera à la salle des fêtes du Casino de Montbenon à Lausanne, à 19h. Les rencontres seront suivies d’un temps d’échange autour d’une soupe. Un atelier avec le conférencier a lieu à Pôle Sud, en général le lendemain de 9h à 12h.

  • 14 novembre: Thomas d’Ansembourg, «L’intériorité citoyenne: prendre soin de soi et du monde»
  • 28 novembre: Pablo Servigne, «Comment traverser l’effondrement»
  • 12 décembre: Mathieu Labonne, «L’engagement citoyen par la spiritualité»
  • 23 janvier: Philippe Desbrosses, «Restaurer notre lien à la terre pour mieux nourrir les humains»
  • 27 février: Antonella Verdiani, «Inventer une nouvelle éducation»
  • 27 mars: Sébastien Henry, «Remettre du sens et du souffle au cœur du monde des affaires»
  • 24 avril: Gauthier Chapelle, «Se reconnecter à la toile du vivant»