Le président du Bundestag allemand doute de la volonté d’unité des Eglises
Photo: Lammert Norbert CC(by) Foto-AG Gymnasium Melle/gallery
Hildesheim/Berlin (EPD/Protestinter). Le président du Bundestag Norbert Lammert (CDU) met en doute la volonté des Eglises protestantes et catholiques de surmonter leurs divergences. «Ce qui me frappe et me questionne, c’est cette volonté d’apparaître réconciliées pour l’année du jubilé de la Réforme», a déclaré Norbert Lammert en marge de la réception annuelle de la paroisse protestante Hildesheim-Göttingen. Pour lui, cela ressemble à une «élégante déclaration de renonciation» du combat pour l’unité.
L’homme politique s’est dit incapable de reconnaître une volonté sérieuse ni du côté catholique ni du côté protestant de surmonter la division des confessions. «Il n’y a aujourd’hui plus de questions de foi qui justifient la séparation, si ce n’est l’image que les institutions se font d’elles-mêmes.» Dans ce contexte, l’attitude des Eglises irrite l’homme politique. «Ça irait très bien d’être ensemble, et de s’habituer les uns aux autres.»
«Il ne serait pas nécessaire de renoncer à la diversité», a souligné Norbert Lammert. «Déjà aujourd’hui, il y a des courants divers dans l’Eglise catholique mondiale. Un certain degré de tolérance existe aussi.» L’élu constate que le rapprochement se fait pour la base des croyants. «Ne vous attendez pas à des instructions qui viennent d’en haut.»
Norbert Lammert était invité à s’exprimer dans l’église Saint-Michel devant environ 840 personnes. Le thème de la soirée était «Entre Réforme et démission — la responsabilité des chrétiens dans l’Etat et la société». Des représentants des Eglises, de la politique et de la société civile étaient invités à la réception. Chaque année, plus de 500 personnes répondent à l’invitation de l’évêque protestant régional Eckhard Gorka. Parmi les orateurs de ces dernières années, se trouvent, entre autres, l’ancien président de la République fédérale d’Allemagne Joachim Gauck ou le rédacteur en chef de «Die Zeit» Giovanni di Lorenzo.