COP 22: les communautés religieuses signent un document interreligieux pour le climat

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COP 22: les communautés religieuses signent un document interreligieux pour le climat

24 novembre 2016
Lors de la 22e conférence sur le réchauffement climatique, 240 responsables religieux venant de 44 pays ont signé une déclaration interreligieuse pour la sauvegarde de la planète

Photo: Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises.

(NEV/Protestinter) – «En ce moment historique, maintenant que l’accord de Paris entre en vigueur, un consensus sans précédent a produit un schéma global visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à lutter contre leur impact climatique. Nous sommes profondément reconnaissants envers les responsables politiques qui ont produit cet accord. Nous sommes conscients des défis et des difficultés auxquels nous sommes confrontés». Ainsi, commence la déclaration interreligieuse signée par 240 responsables religieux venant de 44 pays, en marge de la 22e Conférence des parties (COP22) de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques qui s’est déroulée du 7 au 18 novembre à Marrakech, au Maroc.

Parmi les signataires, les représentants de Conseil œcuménique des Eglises (COE), ACT Alliance et la Fédération luthérienne mondiale (FLM) étaient présents à Marrakech. «Un accord sur uniquement des intentions ne servirait à rien», a déclaré Dinesh Vyas, le responsable du groupe de travail d’ACT Alliance. De son côté, Martin Junge, le secrétaire général de la FLM, a souligné le caractère œcuménique de la bataille pour l’environnement: «A l’occasion de la commémoration catholico-luthérienne pour célébrer la Réforme protestante, nous avons rappelé que notre engagement est un service commun pour la création de Dieu».

«Il est nécessaire que les personnes qui ont la foi s’unissent pour travailler ensemble en faveur de la justice climatique», a poursuivi Olav Fykse Tveit, le secrétaire général du COE, rappelant que la défense de la création a été au centre des préoccupations des groupes de travail, ces dernières années. Dans le document interreligieux signé le 10 novembre, un certain nombre de priorités pratiques se trouve à côté des principes religieux. Il s’agit non seulement de renouveler les efforts qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre et de réorganiser la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, mais aussi d’introduire des contrôles plus stricts sur les accords commerciaux internationaux et une surveillance détaillée de la mise en application des accords de Paris: l’aboutissement d’un difficile équilibre géopolitique qui semble remettre en cause le résultat des élections américaines.