Oui unanime des Neuchâtelois pour le projet de journal réformé romand
Photo: A la tribune, Stéphane Devaux, président de la fondation Visage protestant, éditrice la Vie protestante NE-BE-JU ©Pierre Bohrer, La VIe protestante NE-BE-JU
«On n’aime pas le changement. Ce n’est pratiquement jamais un désir spontané, qu’il s’agisse de vos chaussures ou de nouvelles versions de Windows à installer», a comparé Antoinette Hurni, conseillère synodale de l’Eglise réformée évangélique du Canton de Neuchâtel (EREN) devant le synode (organe délibérant) réuni mercredi 16 mars à Neuchâtel pour débattre du projet de fusion des trois journaux d’Eglise «La Vie protestante Neuchâtel-Berne-Jura», «La Vie protestante Genève» et «Bonne nouvelle». «Et pourtant vivre d’innovations et de découvertes laisse entrevoir un avenir plus exaltant. En Eglise aussi», a souligné Antoinette Hurni.
Un argument qui a visiblement convaincu puisque le projet de fusion a été adopté à l’unanimité par le synode. L’EREN devient ainsi la troisième des quatre Eglises concernées par cette fusion à adopter le projet. Le Consistoire de l’Eglise protestante de Genève se prononcera lui durant une session de deux jours qui s’ouvre ce jeudi 17 mars. En cas d’acceptation du projet, le premier numéro de «Réformés», le journal issu de la fusion, paraîtra cet automne, en même temps que les premières manifestations marquant les 500 ans de la Réforme. Les Eglises réformées valaisanne et fribourgeoise pourront se joindre au projet par la suite.
Les délégués de la paroisse du Joran (Bevaix, Boudry, Cortaillod) ont regretté que le volet web du projet ne soit pas plus développé et auraient préféré que le titre soit «Réformez!» plutôt que «Réformés». Une option qui aurait été engageante et qui aurait inclus les femmes. L’impact sur le prix de l’abonnement (qui est à la charge des paroisses dans l’EREN), le fichier d’adresses ou la transmission des données pour le mémento font aussi partie des inquiétudes qui ont été évoquées lors du débat. Le synode a également évoqué la question de la communication qui devrait être faite auprès de paroissiens pour «amortir le choc» de ce changement. Les délégués se sont aussi inquiétés pour le personnel actuel de «leur» Vie protestante.
L’EREN veut dessiner son avenir
Lors de cette session, les députés ont également accepté d’entrer dans la démarche EREN 2023, proposée par le Conseil synodal (exécutif). Ce processus de réflexion fondamentale sur l’Eglise et son fonctionnement consiste en la mise en place de discussion entre paroisse et Eglise centrale et la création de groupes de travail sur des thèmes tels que les missions de l’Eglise ou la vie communautaire. Plusieurs délégués craignent toutefois un projet très théorique ayant peu d’applications pratiques qui risque de démobiliser les bénévoles.