Genève organise une cérémonie œcuménique pour le 1er Août
Photo: L’île Rousseau vue depuis le Pont du Mont-Blanc CC (by-nc-nd) Sandrine Salerno
«La signification de cette cérémonie se rapporte vraisemblablement au préambule de la Constitution qui commence par «Au nom de Dieu Tout-Puissant!». Il s’agit de rappeler ce dans quoi s’ancre la Constitution et son histoire», explique Patrick Baud, pasteur de l’Eglise protestante de Genève (EPG) qui présidera la cérémonie œcuménique pour la Fête nationale. «Lorsque les trois cantons primitifs ont signé le pacte, Dieu ne pouvait pas être absent de leur dessein, c’était grâce à Lui que l’alliance pouvait fonctionner», ajoute le modérateur de la Compagnie des pasteurs et des diacres.
Le 1er août à 18 heures, les Eglises protestante, catholique-chrétienne et catholique romaine genevoises organisent une cérémonie œcuménique en la Cathédrale Saint-Pierre. Si la plupart des cantons n’organisent pas de célébration religieuse pour la Fête nationale, un pasteur ou un curé participe souvent aux discours officiels aux côtés du syndic. «A Genève, la séparation entre l’Eglise et l’Etat s’est davantage cristallisée, c’est pour cette raison qu’il y a une cérémonie religieuse officielle».
Pendant la rencontre, en plus de la prédication, un extrait du pacte de 1291 sera lu et l’assemblée aura l’occasion de chanter le cantique patriotique. Les représentants des autorités politiques sont toujours invités à la cérémonie. «Habituellement, ils ne viennent pas. Mais cela ne fait qu’une dizaine d’années qu’ils ont cessé d’y participer». Difficile de savoir quand un culte a été célébré pour la première fois, lors de la Fête nationale. «A ma connaissance, depuis toujours. Par contre, la cérémonie œcuménique a été mise en place dans le courant du XXe siècle. Il y a toujours eu cette volonté de dire merci pour la Suisse et sa stabilité», précise Patrick Baud.