Photo: La statue de Guillaume Farel qui fait face à la collégiale de Neuchâtel CC(by-nc-sa) phssthpak

Neuchâtel sera, le temps d’un week-end, la capitale du film à thématique religieuse. Le festival international consacré à ce type de productions compte cette année 33 films, tous genres confondus, qui seront projetés au cinéma Bio. La programmation comprend 11 longs métrages. Chaque projection sera suivie d’une discussion animée par Christian Georges, journaliste, critique de cinéma et spécialiste de l’éducation aux médias.

Si au terme de ces trois journées, des prix seront décernés par le jury, ce n’est pas le seul but de ce festival. En effet, il permet avant tout aux réalisateurs de pays francophones, qu’ils soient spécialistes ou non de la thématique religieuse, de se rencontrer et de confronter leurs expériences.

Le festival porte le nom du réformateur Guillaume Farel, qui, peut-on lire sur le site de la manifestation «avait compris bien avant l’heure que l’essentiel en communication consistait à occuper le terrain, même si c’est dans la polémique et au détriment de sa respectabilité personnelle». Grâce à cette manifestation, c’est la dimension religieuse qui est portée sur la place publique.

Ce festival du film à thématique religieuse se déroule tous les deux ans, les années paires. Les années impaires, c’est le séminaire Farel qui prend le relai. Il est organisé dans une ville européenne, et rassemble les professionnels du documentaire et des télévisions de service public pour des réflexions communes, autour «des grandes questions qui se posent aux producteurs et réalisateurs des émissions religieuses».

Si le Prix Farel, qui existe depuis 1967, est devenu rapidement un lieu privilégié de rencontre et d’échange pour les professionnels, le festival du cinéma est un événement grand public, qui permet de découvrir des vidéos (le concours vidéo est ouvert sur le site internet, avec un vote en ligne), des courts, moyens et longs métrages qui tous croquent la vie ou la mettent en perspective sous son angle plus spécifiquement spirituel et religieux.

La manifestation est organisée par «l’association Prix Farel», dont les membres sont issus des principaux partenaires du prix, Médiaspro (office protestant des médias), ville de Neuchâtel, Centre catholique de radio et télévision et les Eglises réformée et catholique-romaine du canton de Neuchâtel.

(Elisabeth Schenker/comm)

25ème édition du Prix Farel from Mediaspro.ch on Vimeo.

Un réformateur remuant

Prédicateur itinérant infatigable, Guillaume Farel a voyagé énormément pour diffuser les idées de la Réforme. Ses pas ont croisé ceux de tous les grands réformateurs et humanistes de son temps, dont Lefrèvre d’Etaples, Johannes Œcolampade, Ulrich Zwingli, Erasme, Wolfgang F. Capiton, Martin Bucer, Pierre Viret et bien sûr Jean Calvin. C’est en 1530 qu’il s’installe à Neuchâtel, dont il arrache le passage à la Réforme le 4 novembre de cette même année.