Le Service d’aide juridique aux exilés (SAJE) est sauvé
«Nous sommes soulagés d’avoir trouvé une solution mais la situation reste fragile», explique Philippe Bovey, secrétaire romand de l’Entraide protestante suisse (EPER), dont dépend le SAJE. Ce Service vise à informer et défendre juridiquement les requérants dans leur procédure d’asile. Il gère notamment l’aide proposée à proximité du Centre d’enregistrement et de procédure à Vallorbe. Le budget annuel du SAJE se monte à environ 550 000 francs par année. L’EPER apporte plus de la moitié du budget.
A la suite de problèmes financiers, l’un des principaux partenaires du SAJE, le CSP-Vaud, avait retiré, en mai dernier, sa contribution annuelle de 90 000 francs suisses. De plus, le montant trop optimiste espéré par la recherche de fonds, avait contraint le Service d’imaginer la fermeture pour 2014.
Mais ses principaux partenaires se sont mobilisés pour le sauver. Caritas Vaud a pu augmenter sa participation grâce au soutien de la Fédération ecclésiastique catholique romaine du canton de Vaud (Fedec-vd). L’Association auprès des requérants d’asile de Vallorbe, œcuménique et humanitaire (ARAVOH) a également trouvé plus de fonds. Et SOS Asile Vaud s’est engagé à maintenir sa contribution actuelle. Parallèlement, le CSP-Vaud a pu réduire l’ampleur de son retrait en apportant 15 000 francs pour 2014.
L’Eglise vaudoise apporte son aideDe plus, deux nouveaux partenaires, l’EERV et la fondation Fondia pour la promotion de la diaconie communautaire, sur initiative de l’Eglise vaudoise, soutiendront également le SAJE dès 2014. L’EERV apportera une contribution de 30 000 francs pour l’année prochaine et la fondation Fondia a décidé de soutenir le Service avec 20 000 francs annuels pendant les trois prochaines années.
«C’est un signal très fort et courageux de la part de l’EERV», constate Philippe Bovey qui ajoute que d’autres associations ont refusé de soutenir le SAJE car «le sujet de l’aide juridique aux exilés est trop chaud politiquement». Le SAJE a reçu environ 2000 personnes pour des consultations et s’est occupé de 150 dossiers en 2012. «C’est chiffres ont encore augmenté en 2013», relève le secrétaire romand. (comm./lv)
Quelque 20 000 francs de plus pour le Service de consultation bernois pour sans-papiers
Les Eglises de Berne-Jura-Soleure (BEJUSO) ont décidé d’augmenter leurs contributions au Service de consultation bernois pour sans-papiers de 20 000 francs annuels, lors du synode du 3 et 4 décembre dernier. Ces précédentes années, elles ont versé une contribution de 30 000 francs. Dès 2014, le montant s’élèvera à 50 000 francs par année.
Ce service a collaboré au projet de la Croix Rouge Suisse (CRS) «Aide individuelle – exclusion de l’aide sociale». En contrepartie, il recevait une contribution annuelle de plus de 200 000 francs de la Fondation humanitaire CRS. Mais ce projet, limité dans le temps, est arrivé à échéance fin 2012 et le service bernois cherche de nouveaux donateurs.
Créé en 2005 par les Eglises BEJUSO en collaboration avec des œuvres d’entraide, des syndicats et des particuliers, ce service a pour but d’améliorer la situation sociale et juridique des sans-papiers. En 2012, il a mené 1919 consultations concernant 653 personnes. Son budget est de 370 000 francs par an.Cet article a été publié dans :
Le quotidien vaudois 24 heures dans son édition du vendredi 13 décembre 2013.
Les quotidiens fribourgeois et genevois La Liberté et Le Courrier dans leur édition du mardi 24 décembre 2013.