Sandy: Réouverture de l’ONU à New York

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Sandy: Réouverture de l’ONU à New York

Bernard Giansetto
7 novembre 2012
NEW YORK - L'Onu a rouvert jeudi 1er novembre après une éclipse de six jours : les trois jours du week-end de l'Aïd, fête musulmane fériée aux Nations unies, plus trois jours de fermeture pour cause d'ouragan. Les employés ont fait de leur mieux pour venir travailler, alors que le métro est toujours à l'arrêt, que les autobus sont bondés et que des embouteillages monstres congestionnent les avenues aux heures de pointe.
(Photo: Pont de Queensboro, 31 octobre 2012, 9h15)

, journaliste

Du coup, les New-Yorkais réapprennent à marcher. Les ponts qui mènent dans l'île de Manhattan n'avaient pas été empruntés par tant de piétons depuis longtemps, sans doute depuis le 11 septembre 2001.

Les Onusiens font comme tout le monde, ils marchent. Ceux qui viennent en voiture ont été avertis que l'un des parcs souterrains de l'Onu était inutilisable. L’imprimerie a été endommagée, ainsi que le local de réception des livraisons, un certain nombre de véhicules ayant été en partie noyés dans les garages par le débordement de l'East River au bord de laquelle s'élève le building de l'Onu. Les dégâts (*) les plus importants concernent les refroidisseurs du système d’air conditionné installés en sous-sol eux aussi.

Le soleil réapparaît par intermittence. Vu de ma fenêtre, la ville semble intacte. Ne serait-ce l'embouteillage désormais permanent sur le FDR Drive, l'autoroute urbaine qui longe l'East River, tout semblerait presque normal. La lumière n'est pourtant pas encore visible au bout du tunnel pour ceux qui n'ont plus de courant.

Ce qui veut dire ni eau chaude, ni chauffage, ni même téléphone, fixe ou mobile. L'eau froide n'est pas considérée comme potable et la plupart des restaurants et des épiceries sont fermées. Dans le meilleur des cas, l'épicier resté ouvert s'éclaire à la bougie. (Photo: Queensboro Bridge, 31 octobre, 15h30, vu du "Tram" (téléphérique) de Roosevelt Island)

(*) Pour en savoir plus sur les dégâts subis par le siège de l'ONU, lire le compte-rendu publié par le site des Nations unies.

BIO EXPRESS


D'abord instituteur, puis journaliste, Bernard Grégoire Giansetto a couvert l'actualité internationale, les sciences et l'environnement depuis 1979. Au Québec, comme journaliste indépendant, puis en France, il a aussi travaillé à l'agence France Presse ainsi que pour le service en langue française de l'agence américaine Associated Press (AP). Depuis 2006, il effectue des missions pour le service d'information des Nations unies. Il couvre essentiellement les sessions du Conseil des droits de l'homme à Genève, ainsi que l'Assemblée générale de l'ONU chaque automne à New York, y compris les débats du Conseil de sécurité.

Citations :

« Le premier ennemi de la vérité, ce sont les convictions » - Nietzsche

« La vérité finit toujours pas être reconnue » - Victor Hugo