Pauvreté des enfants: Des ecclésiastiques néo-zélandais montent au front

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Pauvreté des enfants: Des ecclésiastiques néo-zélandais montent au front

18 septembre 2012
Le 18 septembre (ENInews/David Crampton) – Sept Eglises de Nouvelle-Zélande veulent prendre le problème de la pauvreté des enfants. Un rapport récent propose d’aider les enfants par des changements dans la fiscalité et les structures d’assistance.



Le gouvernement néo-zélandais a expliqué qu’il était difficile de mesurer la pauvreté des enfants, en raison de la fluctuation des niveaux de revenus dans certaines familles. Mais les ecclésiastiques de sept dénominations ont déclaré qu’une mesure précise de la situation était nécessaire de toute urgence.

« Il est essentiel qu’une telle opération de mesure soit réalisée », a indiqué à ENInews le major Campbell Roberts, de l’Armée du salut. « Sans cela, on ne peut pas se faire une idée des dimensions du problème. » A son sens, les Eglises n’agissent pas assez face à la pauvreté. « Je pense que nous pourrions en faire plus. Nous n’admettons pas qu’il puisse y avoir une excuse s’il apparaît que des enfants ne disposent pas d’un logement ou de soins de santé suffisants. »

Programmes concrets et résultats mesurables

Le major Roberts est membre du Groupe consultatif d’experts qui a publié le 28 août un rapport suggérant des dispositions de nature législative. Ce groupe a été mis en place en mars dernier par le Bureau du commissaire en charge des questions concernant les enfants, autorité de surveillance du bien-être des enfants en Nouvelle-Zélande. Après une mise en consultation publique d’une durée d’un mois, le commissaire publiera un rapport final qu’il soumettra au gouvernement en décembre.



Campbell Roberts est aussi chargé de conseiller le commandant de l’Armée du salut Donald Bell, qui considère que seule une mesure fiable de la situation donnera une véritable image de la pauvreté. « Si des objectifs valables sont définis, nos responsables politiques pourront mettre en œuvre des programmes concrets et obtenir des résultats mesurables, qui apporteront un changement réel et significatif aux enfants qui vivent actuellement dans la pauvreté », a indiqué le commandant Bell.



Outre l’Armée du salut, les dénominations demandant un tel mécanisme de mesure sont les Eglises anglicane, baptiste, catholique, méthodiste et presbytérienne ainsi que les Assemblées de Dieu. Ces dénominations estiment « inacceptable » le niveau de la pauvreté des enfants en Nouvelle-Zélande. Le commissaire a rapporté qu’en 2006/2007, 230 000 enfants en Nouvelle-Zélande, soit 22 pour cent, vivaient dans des foyers dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté de 60 pour cent du revenu médian, après prise en compte des frais de logement.

Prêcher par l’exemple

De l’avis de l’archevêque catholique romain John Dew, les ecclésiastiques portent collectivement la responsabilité de lutter pour le bien des enfants. « Nous nous devons de donner à nos enfants une voix dans cette discussion et dans les décisions qui suivront. » 


« En luttant contre la pauvreté, nous menons une action qui occupe une place centrale dans le cœur de Dieu », a déclaré l’évêque anglican du diocèse de Wellington Justin Duckworth, tout récemment consacré le 30 juin.



Avec sa famille et avec l’archevêque de Nouvelle-Zélande David Moxon, l’évêque Duckworth va « vivre au-dessous du seuil de pauvreté », du 24 au 28 septembre, avec 2.25 dollars néo-zélandais (1.25 dollar EU) par jour – seuil international d’extrême pauvreté selon la définition de la Banque mondiale. Ce défi se rattache au « Projet global contre la pauvreté », qui vise à sensibiliser les esprits à l’extrême pauvreté. (556 mots-ENI-12-F-0529-FN)