Décès d'une jeune théologienne bolivienne: Le COE en deuil

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Décès d'une jeune théologienne bolivienne: Le COE en deuil

27 juillet 2012
María Chávez Quispe est décédée le 24 juillet à Liestal (BL). Cette bibliste de renom était consultante pour le programme sur les populations autochtones du Conseil œcuménique des Eglises (COE). Le cancer l'a terrassée à l'âge de 37 ans.
(photo© COE Nikos Kosmidis)

Le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE, a fait part de sa profonde émotion, apprend-on dans un communiqué. « María est née en Bolivie à La Paz, qui signifie "paix". Elle est venue chez nous au COE en paix. Elle a œuvré pour la paix. Puis elle nous a quittés avec une connaissance approfondie de ce qu'est la paix », a déclaré le pasteur Tveit. Laïque, Madame Chávez était membre de l'Eglise méthodiste bolivienne.

Le pasteur norvégien a aussi relevé son « travail systématique et fidèle de réflexion théologique », ainsi que son « combat en faveur de communautés justes – notamment pour les populations autochtones ». « Sa bienveillance et sa courtoisie ont apporté une grande force et une grande richesse au mouvement œcuménique ainsi qu'à l'ensemble du personnel du COE », a-t-il ajouté.

"Pas seulement des habits pittoresques"

« Faire partie d'un peuple autochtone, ce n'est pas seulement porter des habits pittoresques; c'est aussi s'engager dans la lutte politique pour pouvoir choisir de ne pas suivre le modèle actuel de civilisation, qui est propice aux crises », affirmait María Chávez en 2009, à la veille d'un sommet de l'ONU sur les questions autochtones, auquel elle participait comme cheffe de délégation. « Nous voulons montrer non seulement que les Eglises soutiennent la cause des peuples autochtones, mais aussi qu'il existe une Eglise autochtone », ajoutait-elle.

Avant de rejoindre le COE, María Chávez avait enseigné dans plusieurs instituts théologiques et elle s'investissait activement dans des initiatives populaires de défense des droits des populations autochtones. Elle prenait aussi part à des mouvements sociaux et mobilisait des groupes de femmes dans les paroisses.

Par ailleurs, María Chávez était membre du Comité consultatif de The Ecumenical Reviewet a collaboré en tant qu'invitée spéciale à l'édition du numéro de décembre 2010, qui présentait des articles écrits par des théologiens autochtones. Elle laisse derrière elle son mari, Hansueli Meier, et sa fille, Zoe. (comm./sr)

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