« Nous sommes désorientés et fâchés », a affirmé le Conseil chrétien de Hong Kong lors d'une réunion de prière pour soutenir la démocratie, le 23 mars dernier. Les participants demandent le droit de suffrage pour la prochaine élection, en 2017. Dans le système politique actuel, le chef du gouvernement est choisi par 1200 grands électeurs, issus principalement des milieux d’affaires et de groupes favorables à Pékin. 


« Il n’y a pas de confiance réciproque entre Hong Kong et Pékin ; les relations sont tendues », a déclaré le pasteur Lo Lung-kwong, doyen de l’Ecole de théologie œcuménique de Chung Chi. Selon le théologien méthodiste, le fait que les sept millions d’habitants de Hong Kong ne puissent être que des spectateurs de l’élection porte préjudice à la société. Henry Tang, fils d’un homme d’affaires de Shangai, soutenu par Pékin, est considéré comme favori devant son principal concurrent, le spécialiste en immobilier Leung Chun-ying.



Dans une déclaration aux médias, le pasteur Po Kam-cheong, secrétaire général du Conseil chrétien, a souligné que les chrétiens souhaitent ardemment obtenir le droit de vote et entendent participer au ministère social. L’Eglise catholique a condamné l’élection du 25 mars, tenue selon elle en « cercle fermé » et de manière non démocratique.



« L’élu, quel qu’il soit, manquera de légitimité aux yeux du public » en raison du système électoral en vigueur, a indiqué l’hebdomadaire catholique Sunday Examiner dans un éditorial. Selon lui, les quatre élections à la tête de l’exécutif tenues depuis 1997 ont marqué un recul du développement démocratique. (311 mots-ENI-12-F-0175-FN)